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 Wherever I go, you walk in my shadow ~ Ft. Sullivan Williams

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Adler Williams
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Adler Williams
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MessageSujet: Wherever I go, you walk in my shadow ~ Ft. Sullivan Williams   Wherever I go, you walk in my shadow ~ Ft. Sullivan Williams EmptyVen 19 Fév - 19:05

    Wherever I go, you walk in my shadow ~ Ft. Sullivan Williams Chace & Wherever I go, you walk in my shadow ~ Ft. Sullivan Williams 1418
    Elle était arrivée dans la petite ville de Margaret River depuis deux semaines maintenant. Avait-elle réussit à passer inaperçue et entamer ses recherches pour son mémoire? Pas si sûr... Pour la première partie, à savoir si elle était passée inaperçue, elle aurait tendance à dire que oui, puisqu'elle était loin d'être la seule à avoir élue domicile dans la petite ville. Des centaines de personnes étaient là, des personnes pas forcément très recommandables pour la plupart d'ailleurs. Donc, si quelqu'un avait remarqué la petite blondinette? Elle n'était pas sûre, elle se fondait plutôt bien dans la masse à vrai dire et vivait sa petite vie tranquilement dans la ville; se baladant, explorant les recoins de cette petite communauté, les endroits où aller, etc... Mais quant à savoir si elle avançait dans son mémoire, c'était autre chose. Elle faisait du surplace total! C'était une vraie catastrophe de devoir se mettre dans un projet tel que celui-ci dans une ville aussi paumée que Margaret River. Elle n'avait même pas de connexion internet dans son motel! Comment était-elle censée avancer dans son travail si les seules heures où elle pouvait avoir accès à internet étaient les heures d'écoles? Il devait y avoir à tout casser dix ordinateurs de l'ancien temps dans la salle informatique de l'enseigne. Et bien sûr, lorsqu'elle arrivait à en avoir un, elle devait se contenir pour ne pas exploser d'impatience lorsque la connexion mettait 5 bonnes minutes à se faire. En plus de ça, elle devait faire face aux regards curieux des enfants et ados de la ville. Comme si les regards qu'elle recevait à longueur de journée n'étaient pas suffisant! Et puis, il y avait le bazar que ces petits monstres faisaient! Aucun respect des règles, ils avaient l'air de petits sauvages. S'ils s'étaient comportés ainsi dans la bibliothèque de l'Université d'Adler, ils se seraient fait renvoyés bien rapidement, après avoir reçu un regard sévère et catégorique de la vieille biblothécaire en charge. Haaa cette pauvre femme aurait été une réelle bénédiction pour la blonde ces jours-ci! Malheureusement, Adler était bien seule et isolée dans cette petite ville et elle devait avouer resentir parfois comme un léger sentiment de tristesse lorsqu'elle pensait à sa vie à Melbourne, à ses amis, à sa famille, à son frère et à son meilleur ami surtout. Elle avait déjà fait la connaissance de quelques personnes ici, mais toutes étaient de biens curieux personnages; d'abord il y avait eu ce type qui l'avait conduite jusqu'ici: Elijah. Lui, était du type silencieux, mystérieux, calme et posé. Il ne faisait pas de vagues et la jeune fille se demandait encore ce qu'il faisait à rester dans cette ville... Puis il y avait eu la rencontre détonnante avec Adhams, l'Ecossais de la ville! Haaa, celui-ci devait certainement être le plus normal de tous, si on oubliait qu'elle l'avait surpris en train de fouiner dans sa machine de sous-vêtements. Puis, il y avait eu tous les divers contacts qu'elle avait pu avoir avec les habitants de la ville. Une réelle catastrophe pour être honnête! Elle les avait approché avec un sourire aimable, son petit cahier sous le bras, dans le but de prendre des notes de ce qu'ils diraient, et une attitude ouverte; et eux, ils l'avaient casiment tous acceuillie comme une malpropre, comme une étrangère qu'il ne fallait surtout pas approcher. C'était embêttant d'ailleurs, mais elle le mettrait dans son mémoire, elle y ferait allusion, parlerait de la difficulté avec laquelle elle avait du s'intégrer... Elle n'était pas encore à ce stade cela dit, l'intégration était loin d'être faite même! Donc les jours suivants son arrivée, elle avait décidé d'adopter une autre tactique. Elle avait décidé de se fondre totalement au décor, d'arrêter avec ses questions, et elle y reviendrait plus tard; pour le moment, elle profitait donc des lieux et se battait toujours avec son téléphone et sa connexion.
    Aujourd'hui toutefois, deux semaines après son arrivée et après avoir glandé pendant 6 jours, la jeune fille revint sur ses motivations premières et c'est donc pleine d'entrain qu'elle avait quitté sa chambre de motel et qu'elle s'était rendue au centre ville. Il ne lui avait pas fallut 20 minutes pour y arriver à pied. L'endroit était si petit que les distances entre un point a et un point b étaient facilement faisable, soit à pied, soit à vélo et pour les plus frimeurs, en moto ou voiture d'antan. Ce décalage avec la vie actuelle l'amusait beaucoup et alors qu'elle marchait, elle griffonait avec rapidité quelques précisions sur certaines choses qu'elle percevait. Le soleil tapait énormément ce jour-là et la poussière volait toujours légèrement à travers la ville. Ca lui donnait une atmosphère étrange, mystérieuse et même si elle ne savait pas pourquoi tout à coup la petite ville accueillait tant de nouveaux habitants, elle n'avait pas de difficultés à comprendre pourquoi ils étaient venus; Margaret River avait ce petit je ne sais quoi, qui la rendait si attirante, et ce, malgré l'accueil glacial de ses habitants.
    Adler avait compris depuis lors qu'elle devrait se faire à l'idée d'être considérée comme une étrangère, et pour ne pas essuyer un nouveau refus de la part des habitants, la blonde avait décidé de se rendre au commissariat. Le sheriff de la ville saurait certainement répondre à ses questions avec plus d'amabilité que ses citoyens. Et elle devait avouer que s'adresser à un sheriff avait un petit côté exotique tout à fait charmant. Elle avait déjà croisé l'homme à une ou deux reprises à travers la ville, alors que lui et son équipe faisaient des rondes régulièrement, et le type ressemblait tout à fait au sheriff de base, à celui qu'elle s'imaginait lorsqu'on lui faisait par de ce titre. L'uniforme parfaitement taillé, le chapeau à larges pans, les lunettes et la petite bedaine de bière et de bonne cuisine préparée par sa femme. Le Sehriff de Margaret River n'échappait pas à la règle. Elle arriva devant l'édifice du commissariat et grimpa rapidement les quelques marches avant de pousser la lourde porte, entrant avec délice dans la pièce fraiche. Les habitants n'avaient peut-être pas internet à haut débit, mais au moins, ils avaient investit dans des moyens pour se rafraichir; pas de gros appareils de climatisations high-tech cela dit, juste des ventilateurs à hélices disposés un peu partout. Elle pasa devant l'un d'eux et sa chevelure blonde voleta autour de son visage; elle ferma les yeux, appréciant l'air frais sur sa peau, puis, souriant, elle s'approcha du comptoir, se hissant sur la pointe des pieds pour se pencher par dessus, tendre le cou et tenter d'apercevoir l'homme, quelque part. Elle fit par de sa présence et la tête du shriff apparut soudainement d'une petite pièce à l'arrière du commissariat:

    - Bonjour monsieur! Il fait une chaleur étouffante aujourd'hui, comment allez-vous? demanda t-elle poliment alors que l'homme approchait.
    - Bonjour, il fait bon par chez nous hein! répondit-il en posant son bras sur un des ventilateurs à pied de la salle.

    Adler hocha la tête et répondit par l'affirmative. L'homme avait raison, il faisait bon ici. La jeune femme lui indiqua qu'elle était en ville pour un projet universitaire et l'homme fut surpris qu'elle ai choisit sa ville mais c'est plutôt fier qu'il la laissa passer de l'autre côté du comptoir. Il l'invita à se rendre dans son bureau et commença à la questionner sur le pourquoi du comment. Elle répondit avec courtoisie à ses questions alors que l'homme s'asseyait à son bureau et qu'elle prenait place face à lui. Le bureau était petit et affreusement désordonné mais elle ne le fit pas remarquer, elle était déjà heureuse qu'il accepte de la recevoir. Elle jeta un coup d'oeil circulaire à la pièce et déposa son cahier et son crayon à plat sur ses cuisses. C'était la deuxième fois de sa vie qu'elle se retrouvait au commissariat, mais cette fois pour bien d'autres raisons que la première. L'homme lui proposa un verre d'eau, qu'elle ne refusa pas et elle le remercia lorsqu'il le lui apporta, reprenant enfin place sur son gros fauteuil:

    - Alors? Que puis-je faire pour vous?
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Sullivan Williams

Sullivan Williams
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MessageSujet: Re: Wherever I go, you walk in my shadow ~ Ft. Sullivan Williams   Wherever I go, you walk in my shadow ~ Ft. Sullivan Williams EmptyDim 28 Fév - 14:00

    Perdre la personne que l'on aime plus que tout dans la vie est quelque chose d'insupportable, d'inhumain. Je n'oublierai jamais ce que j'ai ressenti à ce moment-là. Ce vide qui vous submerge, sans que vous ne puissiez rien faire, rien contrôler. Ce vide salvateur surement. Dans un moment pareil, mieux vaut se sentir mort que vivant. Mieux vaut sentir le vide que la douleur. On marche sur un fil, en équilibre, à dix mille mètres du sol. Peut être un peu plus. Mais pas beaucoup moins. La télécommande de notre vie est sur pause, et appuyer sur le bouton « play » paraît effrayant, et injuste. Comment le monde peut-il continuer à tourner, alors que le notre vient de s'arrêter ? Comment les gens peuvent-ils vivre, alors que la personne la plus merveilleuse que vous connaissez sur cette Terre n'est plus ? On est en colère contre le monde entier, mais encore plus contre soi même d'avoir survécu, de ne pas avoir pu la sauver. Personnellement, cette période de... pause a duré une dizaine de jours. C'est en revenant en cours que j'ai réalisé qu'il me fallait me mettre un coup de pied aux fesses. Et continuer à vivre. Parce que j'avais une chance que Mélanie n'avait pas. Parce que je ne voulais être celui que les gens regardent en coin, en murmurant que c'est lui qui a perdu sa petite amie, et qui ne s'en ait jamais remis. Aujourd'hui, quelques mois plus tard, je ne m'en suis toujours pas remis. La vérité, c'est que je ne crois pas que ce soit le genre de choses desquelles on puisse se remettre. J'ai toujours ce vide au fond de moi; je l'ai juste enfoui profondément. J'ai mis un sourire sur mon visage, et un anesthésiant sur mon coeur. Et ca va. Ca peut aller, tout du moins. Elle est toujours là quelque part, dans mon esprit, et sa présence m'apaisait, comme me détruisait parfois... Je n'en ai pas parlé. Je n'en parle toujours pas. A quoi bon ? Personne ne peut comprendre de toute façon... Personne ne peut comprendre que quand je vois une voiture, j'ai toujours envie de passer en dessous. Personne ne peut comprendre pourquoi la retrouver peut paraître plus important à mes yeux que de continuer à vivre. Je ne veux pas mourir. Je ne veux pas vivre dans un monde où elle n'est pas, c'est différent. A chaque fois que je pense que ça va de mieux en mieux, quelque chose me rappelle son décès, et le fait que rien n'ira jamais vraiment tant qu'elle sera morte, qu'elle sera dans un autre monde que le mien. Elle m'a été arrachée, et c'est quelque chose que je n'accepterais jamais.

    Et j'accepterais encore moins que cela arrive de nouveau à quelqu'un que j'aime autant. Je ne savais où était Adler, ce qu'elle faisait, si même elle était en vie, mais je ne pouvais plus faire grand chose par moi-même. Peut être était-ce mon côté paranoïaque qui ressortait, mais j'étais décidé à aller au commissariat. J'avais été vérifié dans la ville voisine – enfin, à plusieurs kilomètres tout de même – si la jeune femme avait laissé un quelconque message aux parents, un e-mail, quelque chose... Mais rien du tout. Sachant que ma soeur adorée était une accro aux nouvelles technologies, et qu'elle n'acceptait même pas de fermer son téléphone au cinéma, ou lors d'un examen, cela devenait de plus en plus inquiétant. Ayant aperçu sa voiture – sans avoir cherché à comprendre si elle était en bonne état, ou non; je devais l'avouer -, j'avais toutes les raisons de croire qui lui était arrivé quelque chose. Personne ne semblait l'avoir vu dans la ville, et il se pouvait donc qu'elle se soit perdue dans le désert, qu'elle ait été trainé sur des kilomètres par des coyotes, et qu'ils aient fini par la dévorer. Bon... okay. J'exagère peut être un petit peu, mais si il est arrivé quelque chose à Adler, j'en fais la promesse ici même; je vais les rejoindre, toutes les deux. Elles étaient sincèrement les deux personnes les plus importantes dans ma vie, alors à quoi bon continuer sans elles ? Elles n'ont jamais pu s'entendre, vous savez. Adler ne l'a jamais apprécié, et de ce fait, Mélanie était sur la défensive avec elle. Pourtant, je suis certaine qu'elles auraient pu être les meilleures amies du monde. Je suis triste qu'elles n'aient pas su s'en rendre compte. Mais avoir des regrets ne sert absolument à rien, alors...

    Levé de bon matin, comme à mon habitude, je ne pouvais m'empêcher de retarder le moment où je franchirais les portes du commissariat. Je savais déjà la photo d'Adler que je leur montrerais, et j'avais préparé ce que j'avais à leur dire, histoire de paraître calme, mais pas trop – et de ne pas paniquer, accessoirement. Oh, moquez vous. Mais je doute que vous réagissiez différemment si votre soeur disparaissait du jour au lendemain. J'étais à Margaret Rivers depuis quelques jours maintenant, et puisque les habitants refusaient pour le moment catégoriquement de louer quoique ce soit aux nouveaux venus, elle ne pouvait se trouver que dans l'hôtel. Ne l'ayant pas croisé, elle avait du prendre la mauvaise route, et se perdre. Contrairement à celui de Mélanie, son sens de l'orientation n'avait jamais été très développé. Il était 10h du matin quand je me décidais à prendre la route pour le commissariat. Je pris mon temps, étant étrangement intéressé par les vitrines ce matin-là... Une affiche demandant aux « gold digger » de rentrer chez eux m'arracha un sourire. Elle n'était pas la seule; on en trouvait sur chaque boutique, mais c'était assez amusant de voir qu'il pensait que cela ferait partir les plus déterminés. Si je n'étais pas premièrement venu dans ce but, je devais avouer que l'or m'intéressait. Et ce n'était pas ça qui me ferait partir, si j'avais la preuve que l'or était présent. Bien au contraire. Mais alors que je recommençais à penser à mes études, que j'avais abandonné au décès de Mélanie, je me retrouvais devant le commissariat. Prenant une grande inspiration, je poussais la porte, et retirer mes lunettes d'aviateur de mon nez pour les placer sur ma chemise. J'arquais un sourcil, sincèrement surpris, en voyant que trois personnes se trouvaient avant moi dans le commissariat. Conciliant, j'attendis mon tour. Du moins, j'en avais l'intention, mais quand j'entendis une habitante de Margaret Rivers se plaindre de la disparition son chien, je ne pus rester en place. « Excusez moi madame, mais j'ai un problème plus important que le votre. »lançais-je sèchement avant de me placer devant l'agent, caché derrière son bureau. « Je viens signaler une disparition. » Je me retournais vers la femme, âgée d'une quarantaine d'année « Et celle d'un humain, cette fois. » L'agent me demanda de me calmer, ce qui eut le don de m'agacer, puisque si il m'avait vu énervé, il n'aurait même pas osé ouvrir la bouche. Qu'il continue ainsi, et il pourrait se mettre en congé pour accident du travail. Hum. Il fallait que je me calme quelques peu, ils n'y étaient pour rien ces policiers. « Ecoutez. Ma soeur a disparu depuis deux semaines maintenant. Elle était sensée venir ici, mais personne ne l'a vu, et elle ne donne aucune nouvelle. » expliquais-je le plus calmement possible. « Voici sa photo », indiquais-je en posant la photo devant ses yeux. «Calmez-vous monsieur, je sais o... » Je tapais du point sur la table. Non, il ne pouvait pas savoir à quel point j'étais inquiet, et me demander de me calmer n'aiderait certainement pas à la retrouver. J'élevais la voix sans réellement en avoir conscience, mais c'était toujours mieux que de le frapper. Hum, je suppose tout du moins. « Ma petite soeur a disparu, et vous me demandez de me calmer ! Ca ne va vraiment pas dans votre tête ! » J'entendis la porte du bureau du shérif s'ouvrir, mais n'y prêtais pas attention. Poings serrés, je me demandais ce que l'agent attendait pour me répondre. Celui-ci me fit signe de me retourner, et levant les yeux au ciel, je me retournais. Et quelle surprise ne fut-ce pas quand je découvrais qui se trouvait derrière moi... « Adler ?! »
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Adler Williams
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MessageSujet: Re: Wherever I go, you walk in my shadow ~ Ft. Sullivan Williams   Wherever I go, you walk in my shadow ~ Ft. Sullivan Williams EmptyLun 29 Mar - 0:10


    Elle était installée dans le bureau du shérif depuis vingt bonne minutes déjà et ils avaient à peine commencé à aborder le sujet qu'elle avait voulu avancé rapidement. Elle s'était retrouvée assise dans un des fauteuils peu confortables de l'agent et s'était rendue compte qu'elle était assise à la place des interrogés, et non des interviewers. Elle avait donc du répondre à toutes les questions que lui posait l'homme une à une, peu importe ce qu'était la question. D'où venait-elle, que faisait-elle ici, depuis quand était-elle arrivée, comment, avec qui, dans quel but, que savait-elle sur Margaret River, quand comptait-elle repartir, où logeait-elle etc etc, elle avait réellement l'impression d'avoir commis le crime du siècle en venant se perdre dans ce trou. Mais lorsqu'elle eut enfin répondu à toutes les banalités du sheriff, et qu'il parut satisfait de ses réponses, Adler se rassit confortablement sur son siège et afficha un sourire communicatif et sincère. Enfin les choses allaient se passer comme elle le désirait; enfin elle allait pouvoir poser ses questions, enfin quelqu'un allait lui répondre, et elle espèrait que l'homme lui répondrait avec autant de sincérité qu'elle avait pu le faire elle-même. Elle n'allait pas l'assaillir de questions de toutes façons, mais il y avait tout de même certains points de la ville qui étaient un mystère et elle comptait bien sur l'aide du shérif pour y voir un peu plus clair. Elle sortit son calepin et son crayon, sous le regard inquisiteur du bonhomme et elle lui assura que c'était juste histoire de prendre des notes, pour qu'elle n'ai pas à lui reposer 15 fois les mêmes choses. Il parut satisfait et se laisser aller au fond de son fauteuil, enclenchant au passage la troisième vitesse du ventilateur. La jolie blonde le remercia d'un hochement de tête et tassa bien son calepin avant de prendre une grande inspiration pour prendre la parole.
    Elle fut coupée avant même d'avoir pu sortir le premier mot lorsqu'un éclat de voix retentit dans la pièce principale du commissariat. Elle fronça les sourcils, croyant reconnaître la voix de la personne; puis secoua la tête alors que le sheriff se relevait d'un bond et s'excusait rapidement. Elle poussa un long soupir mais ne le retint pas; vraiment, ca allait être beaucoup beaucoup plus dure qu'elle ne le pensait. Il ouvrit la porte de son petit bureau à la volée et sortit d'un pas pressé et autoritaire. La jeune fille resta muette un instant, prêtant une attention toute particulière à cette voix masculine qui semblait s'exciter sur un des agents de la ville; le front plissé elle tendit plus l'oreille, écoutant curieusement ce qu'il se tramait. Elle sursauta lorsqu'un bruit sec et distinct lui parvint aux oreilles et ce retrouva debout sans se rendre compte qu'elle avait commandé à ses jambes de se tendre. Une petite voix dans sa tête lui répétait déjà depuis 3 minutes de se rendre dans la pièce principale et ce n'est qu'après avoir entendu ce bruit qu'elle s'avança doucement de la porte. Cette voix lui rappellait énormément celle de son frère, Sullivan, mais elle devait à nouveau rêver puisqu'il n'y avait aucun moyen pour qu'il se trouve à Margaret River lui aussi. Elle n'avait pu joindre ses parents que très brièvement il y a deux jours et ni sa mère ni son père ne lui avaient dit que leur fils étaient en route vers Margaret River pour venir la chercher. A vrai dire, ils avaient été tellement heureux et soulagés d'entendre que leur petite fille allaient bien, c'étaient leurs mots, qu'ils n'avaient certainement pas trouvé important de la prévenir qu'ils avaient envoyé son frère à la rescousse. Elle sortit donc du bureau du sheriff et ses yeux s'aggrandirent; elle reconnaîtrait sa silhouette, sa posture et son attitude entre mille. Un mélange de réelle surprise et de bonheur l'étreignirent alors que le calme s'était à nouveau répandu sur le commissariat. "Sullivan!?" s'exclama t-elle avant que l'agent ne fasse signe au jeune homme de se retourner. Elle remarqua que le sheriff avait la main posé sur la matraque qui était attachée à sa ceinture et trouva cela bien exagéré pour la situation. Sullivan n'était pas un sauvage! Effectivement, il s'énervait plutôt facilement mais seulement dans les cas où il était très fatigué et stressé. Le sheriff dut d'ailleurs intercepter le regard de la jeune fille puisqu'il enleva sa main de son arme alors que le jeune homme se retournait. Un large sourire vint étirer les traits de la jolie blonde, son front se déplissa et ses yeux se mirent à briller. Il était bel et bien là finalement! Elle laissa échapper un petit cri de joie et se précipita presque sur son frère, se jetant à son cou, sincèrement heureuse, soulagée et rassurée qu'il soit là. Elle n'était plus toute seule parmi tous ces locaux, elle allait enfin avoir un allié de taille à ses côtés. Lorsqu'ils étaient réunis, Adler avait l'impression d'être la femme la plus forte du monde; elle avait à ses côtés l'arme la plus puissante qui existe, le bouclier le plus performant de tous les temps et un partenaire qui, elle le savait, ne la laisserait jamais tomber. Lorsqu'enfin, il lui rendit son étreinte; elle sentit son coeur se gonfler et elle relâcha la pression qu'exerçaient ses bras autour de son cou. Elle avait toujours le même sourire radieux collé aux lèvres et, passant un bras autour des épaules de son frère, se hissant pour cela sur la pointe des pieds; elle fit face au sheriff de la ville et prit la parole:

    - Ne sonnez pas le glas Sheriff, ca n'est que mon frère. lui expliqua t-elle en tapotant du plat de la main sur le torse du jeune homme.

    L'homme hocha la tête et d'un coup d'oeil, donna l'ordre à ses agents de reprendre leur activité. Adler le remercia d'un hochement de tête et enleva son bras des épaules de son frère pour se replacer face à lui. Elle soutint son regard un instant puis fronça légèrement les sourcils en posant les poings sur ses hanches. Elle se donnait là un faux air courrocé qui ne laisserait pas Sullivan duppe tant elle l'avait utilisé dans le passé pour signifier qu'elle n'était pas contente mais pourtant pas fâchée. C'est l'expression de profond soulagement qui brillait au fond des iris bleues de son frère qui la firent lâcher cette fois; elle lui offrit un sourire rassurant et penchan la tête sur le côté. "Dis donc, t'en fais un sacré boucan quand t'arrives en ville toi! T'as pas trouvé plus embarrassant encore?" lui demanda t-elle en plaisantant. Ils étaient tous deux tellement complices que, ce qui pouvait passer pour une vacherie pour quelqu'un d'autre, était perçu comme une simple façon de communiquer pour eux. Elle lui fila un petit coup de coude dans les côtes avant de lui avouer être soulagée de le voir là. "Bienvenue en enfer frérot!"
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