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 welcome in the weinkove family ○ iazech

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Rodrigue Zlatko Balsey
OHÉ OHÉ MATELOTmatelot navigue sur les flots.
Rodrigue Zlatko Balsey
posts : 148
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occupations : matelot (royal australian navy)

♣ GOING FURTHER
clan : four winds
âge : 23 yo
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MessageSujet: welcome in the weinkove family ○ iazech   welcome in the weinkove family ○ iazech EmptyJeu 4 Mar - 21:22

« Non Chimène, tu restes là, tu m'accompagnes pas. T'as pas quelque chose à faire ? »

Il soupira. Non, il ne voulait pas qu'elle le voie consommer de l'alcool, car il avait bien trop peur d'être saoûl devant elle. Puisqu'il ne pouvait associer sa petite soeur avec ses cuites, il devait choisir. Et comme le dit l'adage, « chaque chose en son temps ». Et le soir, après le repas avec Chimène, c'était l'heure de l'apéritif, puis de la beuverie. Seul ou accompagné, cela dépendait des jours. Le pire dans l'histoire c'est qu'il ne voulait pas terminer sa soirée ivre mort. Mais il en était incapable, car un verre en appelait toujours un autre. Le psychologue qu'il avait suivi pendant quelques années, à partir de ses seize ans environ, quand il avait commencé à sombrer dans l'alcoolisme, lui avait conseillé les Alcooliques Anonymes. Il avait essayé. Mais il s'était retrouvé devant la porte et avait fait demi-tour, ne pouvant se résoudre à y aller. Pourquoi ? Me demanderez-vous. Tout simplement parce que Rodrigue Zlatko Balsey avait trop d'orgueil et trop d'estime pour lui-même pour y aller. Ca lui avait déjà énormément coûté d'aller voir un psychologue, alors les Alcooliques Anonymes, c'était un peu trop pour lui.

Il quitta la pièce en secouant la tête de gauche à droite. Ce n'était pas qu'il ne voulait pas passer la soirée avec Chimène, mais simplement il pensait la protéger en ne se montrant pas ivre devant elle. Bien évidemment, le garçon se doutait qu'elle l'avait déjà vu saoûl quelques fois (et il ignorait le nombre de fois où elle était venue le chercher en pleine nuit, seule, à Perth, pour le couvrir, il pensait que c'était son père qui l'avait ramené, ou qu'il était rentré seul – en fait, il n'en avait strictement aucune idée, et tant qu'il était vivant, il se fichait pas mal de ça), mais il voulait éviter qu'elle le revoie ivre. Il avait peur qu'elle se mette à l'imiter. Non pas qu'elle était particulièrement influençable, mais bon, on ne sait jamais. Rodrigue refusait que Chimène fasse ce qu'il faisait : coucher, boire, entrer dans l'armée, draguer... Enfin. C'était comme ça et pas autrement.

Rodrigue sortit dans les rues calmes de Margaret River, refermant une petite veste sur lui. Il ne faisait pas froid, mais il y avait du vent. Il marcha d'un pas rapide, son regard bleu flottant sur tous les bâtiments autour, Quelques minutes plus tard, il poussa la porte du Wild West, le seul bar de la ville. On ne pouvait pas dire qu'au niveau des lieux où il était possible de boire et de se biturer, il y avait de la diversité à Margaret River... C'était pour cette raison en partie que Rodrigue regrettait particulièrement Perth. Aussi, sa maison, son chez-soi, lui manquait. Ses habitudes, ses amis aussi. Mais, par chance, le meilleur d'entre eux, Lachlan, était là, et puis il y avait Chimène, aussi. Alors ça suffisait amplement à son bonheur. Et la nouveauté, ça fait jamais de mal, non plus. D'autant plus qu'il y avait pas mal de belles filles dans le coin, et ça ajoutait de la diversité dans le lit de Rodrigue. Ce qui n'était pas rien pour lui.

Il s'assit au comptoir, y posa un coude et commanda une bière. Puis une autre, et encore une autre, ensuite une dernière avant de passer au whisky. Il en demanda un qu'on lui apporta, puis un autre. Il buvait, seul, ne levant pas son coude du comptoir, et draguait les serveuses ou parlait de temps en temps avec ses voisins de tabouret. Et, alors qu'il commandait un troisième whisky, il entendit quelque chose derrière lui, qui allait totalement changer sa soirée, et il le savait.

« WEINKOVE !! »

Il se retourna. On l'appelait ? Non, visiblement, la personne qui s'était écriée ce nom de famille, il ne la connaissait pas, et puis, à part son père, sa défunte mère et lui-même, personne ne connaissait le « vrai » nom de famille de Rodrigue. Qui, d'ailleurs, manqua de laisser tomber le verre qu'il tenait à la main en voyant le dénommé Weinkove – l'autre, soyons bien d'accord. C'était quelque part son sosie. Non, ils n'étaient pas exactement pareil, mais leurs cheveux blond foncé étaient strictement les mêmes (leur coiffure était similaire, aussi), leurs yeux brillaient d'un bleu clair, une lueur indescriptible dedans. A peu près la même taille, strictement la même couleur de peau, la même forme de visage. Bref, un air de famille bien présent. Le plus grand « choc » pour Rodrigue qui regardait « l'autre » Weinkove l'air ébahi, se demandant s'il était si bourré que ça fut quand l'autre ouvrit la bouche pour parler à la personne qui l'avait interpelé. La même dentition. Exactement, la même blancheur de dents. Si Rodrigue avait su qu'il ne fallait qu'un coup de pouce du destin pour se retrouver dans le même bar que celui qui devait être son frère biologique, il aurait attendu, il n'aurait pas cherché pendant si longtemps.

Se levant de son tabouret, il prit son whisky sans quitter le dénommé Weinkove des yeux, et s'approcha de lui. L'inconnu qui l'avait interpelé venait de partir.

« Scuse-moi, mec, j'peux m'asseoir à ta table ? »

Il n'attendit pas vraiment de réponse et prit place en face de son supposé frère biologique.

« C'est ton nom, Weinkove ? Moi j'suis Rodrigue. Ou Zlatko. Enfin tu peux m'appeler comme tu veux, j'avoue ne plus vraiment savoir qui je suis. »

Accompagnant ses derniers mots, un rire nerveux. Il se prit la tête dans les mains puis se frotta les yeux avant de planter son regard dans celui de Weinkove.

« T'es d'Margaret River ? »

Rodrigue attrapa son whisky et l'ingurgita cul-sec. Il avait bien besoin d'un remontant pour supporter le coup qu'il venait de recevoir. Son frère biologique. Dans le seul pauvre et misérable saloon de Margaret River, bourgade perdue au sud-ouest de l'Australie. Et l'évidence était là, sous ses yeux : Rodrigue n'était plus un vrai Balsey, en fait il ne l'avait jamais été que partiellement. Il était un Weinkove, aussi. Et il avait vingt-trois ans d'existence à rattraper sur sa famille biologique. Evidemment, l'alcool aidant, l'australien de nationalité n'avait même pas envisagé la possibilité qu'il puisse se tromper.
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MessageSujet: Re: welcome in the weinkove family ○ iazech   welcome in the weinkove family ○ iazech EmptyDim 7 Mar - 1:23



Ils allaient finir alcooliques, à déambuler dans les bars comme si c’était le seul endroit vivable sur Terre. Comme si finalement, c’était leur seul point de repère et que tous les comptoirs du monde leur criaient « home sweet home » à chaque passage. Sans dépendance, on parlait plutôt d’ennui, de fatigue, de ras-le-bol. Il n’y avait rien d’autre à faire dans ce village pommé, de toute façon. Ils erraient entre la mine, le motel et le bar en se relayant, à n’importe quelle heure de la journée, les yeux illuminés par l’or ou l’alcool en attendant de trouver autre chose. Des amis ? Si peu. On les regardait généralement de travers, à moitié heureux de faire du chiffre – mais un chiffre tellement insignifiant, au fond, puisqu’ils ne roulaient pas encore sur l’or – et à moitié révoltés de s’être laissés envahir si facilement, pour quelques pépites introuvables. Heureusement qu’il y avait quelques faux-grincheux dans le tas : des paysans, des commerçants qui passaient leurs soirées au Wild West en abandonnant femmes et enfants pour des bières... Parmi eux, Joseph, un type baraqué d’une cinquantaine d’années avec des poings énormes qui déformeraient quiconque se les prendrait en pleine face, le visage tanné éclaboussé par les tâches de rousseur et une voix de basse, tonitruante, qui faisait trembler les murs dès qu’il avait un peu trop bu. Aujourd’hui, en l’occurrence, il avait un peu trop bu.

« WEINKOVE ! » Il s’approcha en maîtrisant plus ou moins son pas titubant et s’arrêta quand il buta contre le bord de la table – faillant renverser le rhum, ce précieux rhum qui transgressait la règle numéro deux du séjour à Margaret River : de la bière, rien que de la bière pour éviter de se ruiner, à terme. L’ardoise était déjà bien trop lourde. Tant pis. Selemani l’avait quitté quelques minutes plus tôt, préférant rejoindre le lit du motel pour une dernière nuit confortable avant de se résoudre à dormir à la belle étoile, à côté de la rivière, et Renat… où était Renat ? Peu importe. Il était tard, le cerveau s’embrouillait déjà et il y avait cette ombre gigantesque qui était venue se planter devant lui, les joues en feu, l’haleine chargée. Il n’arrivait pas à prononcer son prénom alors il l’appelait ‘gamin’ le matin, ‘Weinkove’ le soir en lançant des regards noirs à ceux qui osaient lui reprocher de sympathiser avec des étrangers. On ne critiquait pas les choix de Joseph.

« Alors, fils, ça avance ?
- Pas vraiment…
- Bah, Ren’ va bien finir par dégotter une paillette s’il y est toutes les nuits… Il pourra enfin me rembourser ces cinq whisky, hahaha ! »

Il partit dans un grand éclat de rire, plus effrayant que communicatif, avant de donner une grande claque dans le dos de Iazech, de manquer de renverser le verre une nouvelle fois puis de pousser la porte du Wild West, saoûl comme… un polonais (ou presque). Au moins, il avait été bref. Iazech aurait moyennement supporté qu’il s’asseye en face de lui et lui débite son monologue habituel sur comment réagir aux coups d’œil de la fille des proprios. Il avait l’impression que le village entier s’était donné le mot, que le bar entier se payait sa tronche parce qu’il avait eu le malheur (?) d’attirer le regard de cette fille. Elle n’était pas là. Joseph n’était plus là. Renat et Selem l’avaient laissé se noyer dans son ennui. Il pouvait enfin souffler et réserver à ce petit rhum le sort qu’il méritait. Enfin. Jusqu’à ce qu’on le coupe dans son élan.

- Scuse-moi, mec, j'peux m'asseoir à ta table ?
Il leva les yeux. N’eut pas franchement l’occasion d’en placer une : l’autre s’était installé et enchaînait déjà.
- C'est ton nom, Weinkove ? Moi j'suis Rodrigue. Ou Zlatko. Enfin tu peux m'appeler comme tu veux, j'avoue ne plus vraiment savoir qui je suis.
… right.
- T'es d'Margaret River ?

Ça faisait beaucoup de questions d’un coup, pour quelqu’un qui venait de squatter la chaise d’en face et tentait de faire connaissance sans grand tact. Décidément, ce bled regorgeait de fous furieux. Des fous furieux qui le draguaient à chaque fois qu’il rentrait au Wild West, c’était quand même hallucinant, non ? Non ? Mais Iazech était de bonne humeur, la bière, le rhum, tout lui montait lentement à la tête et il aurait même accueilli avec un sourire le Lapin Blanc d’Alice s’il était venu se joindre à sa table, lui aussi. Il ne manquait plus que l’accordéon.

- Oui. Non… Ce bar, c’est chez moi. Tous les autres bars aussi. Ça, c’était de la réponse. Ajoutez ses cernes démesurés, un accent qui ne ressemblait à rien et un vague sourire, et l’autre allait bientôt fuir devant la catastrophe. Rodrigue, Zlat… Zlatko ? on est dans le même bateau, je crois. Sans identité, sans pays, sans or. Par pitié, non, pas de philosophie de comptoir ce soir… Il tendit le bras jusqu’à son verre. Iazech. Iazek. Personne ne sait le prononcer de toute façon, j’abandonne. Pas comme Zlatko, c’est facile, Zlatko.

Il imita son nouveau compagnon, porta le verre à ses lèvres mais n’en but qu’une petite gorgée, assez pour picoter sa gorge brûlée et le remettre sur les rails. Zlatko, Zlatko… L’idée faisait déjà son chemin. Il baissa les yeux. Les releva. Les baissa à nouveau avant de recroiser le regard de l’autre et de froncer les sourcils. Cette tête-là… elle lui rappelait quelqu’un. Impossible de se souvenir où, qui, quand, comment, mais pendant une demi-seconde, il avait eu cette expression qui lui avait donné comme un air de déjà vu. Furtivement. Il s’attacha à cette image pendant quelques secondes mais elle s’évanouissait déjà, lui laissant l’impression d’avoir halluciné et surtout – surtout – d’avoir un peu trop forcé sur l’alcool.

- Me regarde pas comme ça, je suis pas gay. Typiquement, la première réaction restait l’autodérision. Puis, comme ils se dévisageaient toujours : … Je te connais ?








Dernière édition par Iazech Weinkove le Dim 14 Mar - 18:30, édité 2 fois
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Rodrigue Zlatko Balsey
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MessageSujet: Re: welcome in the weinkove family ○ iazech   welcome in the weinkove family ○ iazech EmptyMar 9 Mar - 6:56

C'était loin d'être dans les habitudes de Rodrigue de demander à un mec s'il pouvait s'installer à sa table et de se mettre à lui parler. Non pas qu'il n'était pas sociable ou extraverti, bien au contraire, mais simplement, à l'accoutumée, il s'agissait d'aborder des filles. Bien sûr qu'il rencontrait des garçons, mais ce n'étaient pas dans les mêmes conditions, et dans ces moments-là, il ne se disait pas qu'on devait le prendre pour un homosexuel. Non, il n'était pas homophobe, mais il était très très loin d'être gay. Or en s'installant à la table du dénommé Weinkove, heureusement que l'alcool lui montait à la tête, sinon il aurait clairement été mal à l'aise. Il posa toutes ses questions et ce n'est qu'après que Rodrigue se rendit compte qu'il aurait pu faire preuve d'un peu plus de méthode et d'y aller une par une. Il aurait voulu se taper la tête contre la table, mais il aurait du pour ça décaler son coude qui faisait office de pilier de comptoir et qui était très bien à sa place ; Rodrigue était un alcoolique, oui, un vrai de vrai. C'était d'ailleurs bien malheureux.

L'autre répondit. Tous les bars étaient son chez-lui. Il marquait un point le petit ! L'australien n'eut qu'un petit rire nerveux en tant que réponse. « Attends que l'autre ait fini de parler », qu'il se disait. D'ailleurs, peut-être était-ce la pertinence du propos que Weinkove avait émis qui frappa plus Balsey que son accent de l'europe de l'est. Non, Rodrigue ne l'avait pas remarqué. Du moins pas tout de suite. Ce n'est que lorsque l'autre continua que ça le frappa. Il faudrait qu'il lui en parle, une fois qu'il aurait fini de parler.

Il se présenta. Yazek ? Rodrigue le répéta, ce prénom, à voix basse, comme dans un souffle, avant de porter son verre à ses lèvres. Son frère biologique avait un prénom plus difficilement prononçable que le sien. Parce que Zlatko ça faisait un peu trop de consonnes, ça s'enchaînait mal jusqu'au « ko » final. C'était bizarre, comme prénom, en fait. Mais... Mais ? Il venait d'incliner le verre, qu'il avait laissé vide deux minutes plus tôt, sans s'en rendre compte. Il soupira, et d'un geste de la main, fit signe à une serveuse de lui en remettre un autre. Il était trop sous le choc, trop surpris pour penser à lui faire un clin d'oeil, à cette charmante petite minette !

D'ailleurs, il en oublia même de répondre à Iazech, qu'il regardait en attendant son whisky. Ca n'avait pas semblé échapper à Weinkove, qui reprit :

« Me regarde pas comme ça, je suis pas gay. » Silence, surprise du côté Balsey. « … Je te connais ? »

Il voulut répondre, mais le verre de whisky vint taper la table. Il remercia la serveuse d'un sourire. Bon, alors maintenant, cruel dilemme. La boisson ou le frère biologique ? Hum, le premier d'abord, ça m'aidera pour le deuxième, se dit-il, peut-être à raison. Il ingurgita un peu d'alcool et reposa son verre devant lui. Bon. Par où commencer ?r

« Disons qu'on se connaît... Sans se connaître. Je vais sûrement passer pour un psychopathe de base en te disant ça, ou un harceleur gay ou je sais pas quoi, ou probablement Dark Vador faisant sa célèbre confession à Luke Skywalker, mais... » Putain, mais qu'est-ce qu'il racontait ? « ... Mais... Ca te semblerait bizarre si je te disais là, maintenant, dans ce pseudo-bar old school qui fait saloon texan du moyen âge d'un bled paumé en Australie, qu'il est sûr et certain que t'es plus le seul polonais de ce bar ? J'veux dire, j'me trompe pas, t'es polak, nan ? »

Merde. C'était pas c'que j'voulais dire. J'sais même plus ce que je raconte, je devrais apprendre à me la fermer, moi. C'est ça, ferme-la, Rodrigue, on t'en sera reconnaissant. Il divaguait. Il buvait trop, trop vite, trop fort, sans compter, et même si pour lui ce n'était que le début de la soirée et qu'il n'était pas encore complètement saoûl, il était troublé. Par l'alcool et cette rencontre. A quel sein devait-il se vouer, maintenant ? La famille Balsey, ou du moins ce qu'il en restait, soit Chimène et lui, la famille Balsey au complet, soit en retrouvant son père et en intégrant sa nouvelle conquête, et probablement sa famille à elle aussi, ou la famille Weinkove, dont il venait de rencontrer un des membres.

« J'veux dire, Weinkove, ça trompe pas, enfin je crois pas. Remarque, j'en sais rien, j'parle pas un mot de polonais. Mais j'suis polak aussi. Enfin non, australien. Enfin c'est un peu compliqué. »

Il soupira. Comment expliquer ça ? Fallait-il seulement l'expliquer ? Il se tâta à se lever, à s'excuser auprès de Iazech pour les conneries proférées et le trouble qu'il était non seulement en train de créer dans son propre esprit, mais sûrement dans celui de son interlocuteur aussi, et à quitter la table, pour aller s'installer derechef au comptoir, et finir la soirée ivre mort. Ca lui semblait être un bon programme, mais il avait lui-même piqué sa curiosité, et ne se sentait pas la force de rester avec toutes ses questions en suspens. Parce que, ça oui, des questions, il en avait, et un paquet. Mais il fallait d'abord laisser à Iazech une chance de comprendre en lui mettant autant devant le fait accompli que lui l'avait été. Ils accuseraient le coup ensemble, voilà, c'était mieux comme ça. De l'égoïsme de la part de Rodrigue ? Sûrement, ça l'arrangeait de « partager » sa merde. Il ne serait pas seul à la nettoyer, au moins, si vous m'excusez la métaphore peu appétissante.

« Il se pourrait qu'on soit plus... hum, proches que ça. J'veux dire, j'en suis un aussi. Enfin, pas un polak, tu l'sais déjà. Mais un... Un W... Un Weinkove, quoi. Faut dire qu'en plus d'avoir le même nom que moi, t'as approximativement la même gueule. »

Voilà, c'était ça, c'était l'autre qui lui ressemblait, et pas Rodrigue qui ressemblait à Iazech. Mais bien sûr, comme si ça ne pouvait pas être mutuel. En plus, l'australien n'avait aucune idée de l'âge de Weinkove, il ne pouvait donc pas déterminer qui ressemblait à qui dans ce cas-là, et son esprit embrumé ne se sentait pas de réfléchir plus intensément.
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