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 « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde

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« seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde Vide
MessageSujet: « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde   « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde EmptySam 27 Fév - 2:28

« seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde 2ccvx8n « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde 1zef3af
LYSANDRE DUBARRY FT. CALEB RHODES

Vingt et une heure. Margaret River : charmante bourgade d’environ trois cent habitants, perdue dans le désert Australien. Parmi ces trois cent habitants, il y en avait un que Caleb détestait tout particulièrement aujourd’hui. Le shérif de la petite ville avaient plusieurs hommes – quelques femmes également étaient sous ses ordres. L’un de ces hommes, dont le nom échappait encore à Caleb, l’agaçait chaque minute un peu plus. Sans doute n’avait il pas l’habitude qu’on lui donne des ordres – encore acceptait il que ce soit Reed qui les lui donne, ce dernier qu’on pourrait qualifier de ‘supérieur attitré’ du jeune homme. Caleb accomplissait un certain nombre de stages, il lui arrivait fréquemment de suivre les hommes du shérif à l’œuvre pour un jour, sans doute, en devenir un, et monter en grade. Il se voyait déjà en haut de l’affiche – ou devrais-je dire, au sommet politique d’une ville de trois cent habitants… seulement. L’homme que Caleb devait ‘suivre’ aujourd’hui était petit, arrogant et manquait clairement d’humour. Il avait ce sourire, à mi-chemin entre le sarcasme et la moquerie. Trop peu fière d’avoir quelqu’un à diriger, il en profitait… et Cal en faisait les frais. Il avait étrangement l’impression de servir d’homme à tout faire, de bonniche, appeler le comme vous le voulez.
Une voix s’éleva soudainement dans le bureau d’à côté. « RHODES! bordel bouge toi, ça fait trois heures que j’attends mon dossier! » Le principal concerné bougonna, jurant à tout va les pires insultes sur son interlocuteur, assez bas pour que personne ne l’entende. Il tenait réellement à ce futur job, inutile donc de faire un scandale ; ce nigaud serait prêt à lui mettre une amande pour ‘insulte à agent’ ce qui n’était pas très bon pour son dossier. « Depuis que Brown a monté d’un grade, le pauvre mec ne se sent plus pissé… » Caleb leva les yeux tandis que la secrétaire, assise devant son ordinateur du bureau en face, lui désigna furtivement un clin d’œil. Il fit mine d’acquiescer, hilare. « La chute sera d’autant plus difficile. » La jeune femme arqua un sourcil, l’air perplexe. « C’est évident que… Brown – il se souvenait l’avoir entendu prononcé – n’occupera pas longtemps ce poste. C’est qu’un gros naze ! Le shérif manquait juste de personnel : dès que… » Il fut instantanément coupé par la même voix provenant du bureau d’à côté. « Rhodes ici c’est pas l’open bar, tu dragueras plus tard ! – Cal voulut lui faire remarquer que c’était inutile car la jeune secrétaire avait déjà finit dans son lit la semaine dernière, or on ne lui laissa étrangement pas le temps de s’expliquer. Ramène toi plutôt ici, avec le dossier, j’ai un boulot pour toi. » Un soupire, puis Caleb attrapa la liasse de feuilles sur la table et la rapporta à Brown. Ce dernier lui lança un regard mauvais à la hauteur de son agacement. « Si tous les stagiaires étaient aussi rapide que toi… Bon, alors. On vient de recevoir une petite nouvelle, une blonde très mignonne je suis sur qu’elle te plaira beaucoup… » « ET…? » rétorqua Cal, franchement ennuyé. « Le shérif veut qu’on lui pose quelques questions, la routine : adresse, nationalité, ce genre de truc. C’est tout sur cette feuille. » Caleb lui arracha presque des mains. « Cellule 2. » indiqua Brown avant de se remettre sur son dossier.

Caleb descendu à tout pompe les marches conduisant au sous sol, où les quelques cellules du commissariat étaient rassemblées. Tout en se dirigeant vers celle de la jeune femme, il fit glisser sa main dans la poche de son jean et attrapa un stylo. Profondément énervé par Brown, il ne prit même pas le temps de lever les yeux pour voir si la prétendue ‘blonde très mignonne’ l’écoutait. « Bon. Je suis assez pressé donc on va faire ça rapidopresto. Je dois prendre quelques renseignements personnels, non pas que je sois intéressé mais c’est pour… » Caleb avait choisit ce moment précis pour lever les yeux. Son regard croisa celui de la jeune femme, les battements de son cœur s’arrêtèrent instantanément une ou deux secondes, (c’est du moins l’impression que Caleb avait eu) pour s’accélérer par la suite. Plus aucun son ne s’échappa de ses lèvres. Malgré qu’il fasse sombre, malgré qu’il ne fût pas certain que ce fût elle, au fond de lui il l’espérait. Il voulut reprendre la parole, il bégaya. Il voulut reculer, il faillit trébucher. Pourtant cela lui paraissait impossible. Lysandre, ici ?



Spoiler:


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Lysandre Dubarry
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MessageSujet: Re: « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde   « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde EmptySam 27 Fév - 15:51

    Arrivée dans la chambre du motel, Lysandre s'écroula sur le lit miteux. Encore fatiguée du voyage et surtout de cette chaleur épouvantable, elle s'accorda un peu de repos à l'ombre. Recroquevillée sur elle-même, la jeune femme ferma les yeux et pensa un instant à Paris et ses nuages gris. Elle aurait donné beaucoup pour sentir la pluie sur son visage. Vingt-cinq degrés, c'était presque déjà trop pour elle, peu habituée à cette fournaise. Après quelques minutes au calme, elle se releva et s'habilla légèrement. Un short et un débardeur suffisaient largement par ce temps. Lysie sortit du motel assez rapidement, s'exposant brusquement aux rayons du soleil, et se décida à visiter la ville qui l'abritait depuis maintenant trois jours. Margaret River était certes totalement pommé dans le désert, mais elle semblait être une ville charmante, plus ou moins apaisante. Ce qui était sûr c'est que ça changeait de Paris et de ses coups de klaxons à tout va. « Bonjour, Mademoiselle. Vous êtes nouvelle en ville ? » Lysandre se retourna vivement, comme si elle avait été prise en pleine faute, et bégaya un instant devant cette masse qui lui cachait le soleil. L'homme se tenait d'une manière étrange, un sourire appuyé creusant sa mâchoire carrée. Sans exagérer, il devait dépasser les deux mètres et Lysie était obligée de lever les yeux pour distinguer les siens à la lueur du jour. En quelques secondes, elle venait de perdre tout son anglais. Elle était incapable de lui répondre, et elle se souvenait d'ailleurs vaguement de sa question. « Vous allez bien, Mademoiselle ? » La petite blonde se sentait ridicule et totalement impuissante. En plus d'être très grand et très large, le policier avait un air qui n'inspirait pas franchement confiance. « Euh, oui. » Il l'observa visiblement sceptique, les sourcils froncés et la main sur la ceinture. Lysandra porta son regard sur celle-ci et eut un mouvement de recul instinctif lorsqu'elle aperçut l'arme à feu. « Il va falloir me suivre ma belle, j'en ai bien peur. » Elle ne comprenait absolument pas ce qu'il se passait. Évidemment, elle comprenait qu'elle venait de se mettre dans le pétrin lorsque le policier lui saisit doucement le bras, mais elle refusait de l'admettre. Elle se débattu presque.

    Lorsqu'ils arrivèrent dans le commissariat, Lysandre poussa un léger soupire de soulagement. La température était bien plus confortable, et au contraire de ce qu'elle pensait, cet endroit ne ressemblait pas réellement à ce qu'on voyait dans les films. Elle fut tout de même indignée d'être jetée en cellule sans explications. Après s'être assise sur le petit banc, unique meuble de cette cellule, elle se leva et s'approcha des barreaux. « Je vous préviens, vous faites une grave erreur. » Elle dû se retenir d'ajouter que son père était avocat, et qu'en plus de la faire sortir d'ici en moins de deux il leur botterait les fesses pour cette impardonnable erreur. Agacée qu'on ne lui prête aucune attention, elle se rassit en silence. Mais un autre foutu policier vint troubler sa paix intérieure. À la limite de l'irritation, elle leva les yeux vers lui dans un soupire. Lysie s'arrêta presque de respirer lorsqu'elle le reconnut. Après tout, elle n'aurait pas dû réagir de la sorte : Elle était à Margaret River dans le seul but de le retrouver. Mais elle n'avait pas prévu que cela se fasse aussi tôt, et surtout dans ces conditions. Son coeur se mit à battre à tout rompre et elle eut même du mal à respirer. Tentant de se calmer, elle répondit doucement : « Dubarry, Lysandre. Vingt et un ans. Française. » Elle lui sourit maladroitement avant d'ajouter : « Mais ça tu le savais déjà. »
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MessageSujet: Re: « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde   « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde EmptySam 27 Fév - 20:41

Caleb avait rarement l’habitude d’être aussi désarçonné, toutefois retrouver Lysandre à Margaret River, de plus est dans une des étroites cellules du commissariat, était réellement une chose à laquelle il ne se serait jamais attendu. La jeune femme semblait l’avoir reconnu aussitôt que ses admirables yeux noisette s’étaient posés sur lui. Le blondinet s’approcha des barreaux, posant ses mains sur les grilles, à mi chemin entre la méfiance et le bonheur de la retrouver. Elle devait être ici pour une raison spéciale, et Caleb ne voulait pas croire qu’elle avait fait tout ce chemin uniquement pour le retrouver. Les dernières paroles qu’ils avaient échangées à Paris lui revinrent en mémoire, ainsi le jeune homme comprit que Lysie avait entièrement raison lorsqu’elle affirmait qu’il n’avait aucune idée à quel point elle tenait à lui. En effet, il était bien loin de se douter qu’il était physiquement possible de faire cinq milles kilomètres par amour – mais que savait-il de l’amour ? « Dubarry, Lysandre. Vingt et un ans. Française. » Caleb aurait pu reconnaître sa voix parmi mille. Lysie lui sourit maladroitement, laissant découvrir une dentition parfaite. Ce genre de ‘détails’ ne passait plus inaperçus, le jeune australien l’avait tellement observé, tellement admiré, qu’il pensait tout savoir d’elle, aussi bien physiquement qu’au niveau de son caractère. C’est bien pour cela qu’il savait à quel point elle était imprévisible. « Mais ça tu le savais déjà. » Oh oui. Il sourit, enfin, un sourire pourtant maigre qui s’était le temps d’un instant dessiné sur ses lèvres. Caleb se racla la gorge, retirant ses mains des barreaux. A vrai dire, il ne savait même plus comment réagir. Montrer qu’il était heureux, si aise de la retrouver après presque une année de séparation ? Ou alors, faire comme si il l’avait en partie oubliée, la rejeter, bien que cela risquait de briser plus d’un cœur ? Mais n’était-ce pas la meilleure chose à faire ? Il tenta de rester impassible, mais ce fut un échec cuisant. Ses sentiments prirent le dessus sur sa fierté, espérons pour la jeune femme que cela dure. Plus que ses sentiments, il y avait son inimitable sens de l’humeur. « Hm, ouais. Le coup de la cellule, tu ne me l’avais encore jamais sorti celui là. Qu’est ce qui va se passer maintenant, tu tournes une émission genre ‘retrouvons nos amis disparus’ ? Je suis censé me mettre à pleurer et c’est à ce moment-là que je vais enfin apercevoir la caméra cachée derrière le mur ? » Fidèle petit Caleb. Vous ne le verrez jamais se jeter dans les bras de quiconque, ou pleurer un ami disparu. Non, au contraire, il garde tout pour lui. Il a beau rire de cette situation, dans sa tête, cela veut dire ‘Lysie, tu m’as tellement manqué. J’aimerais pouvoir te le dire.’ « BROWN ! Arrête de faire le con – on sait tous que tu l’es - je suis persuadé que t’es dans le coup. HA-HA, j’ai beaucoup ri, tu peux te montrer maintenant ! » Voyant que personne ne daignait bouger et – il eut beau jeter un coup d’œil – il n’aperçu aucune caméra, il se sentit soudainement ridicule. Il se passa la main dans sa chevelure blonde, ébouriffant ses cheveux, l’air impatient. Mais personne n’arrivait. Il n’y avait que lui, Lysandre et désormais une certaine honte qui le suivrait sans doute toute la soirée.


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Lysandre Dubarry
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MessageSujet: Re: « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde   « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde EmptySam 27 Fév - 23:17

    « C'est bon, t'es calmé ? » Sans le faire exprès, elle avait usé du mauvais ton. Elle avait lancé ce pique de manière provocatrice, avec une légère once de dédain dans la voix. Inconsciemment, le mettre mal à l'aise voire lui faire du mal était sa façon de prendre sa revanche sur le passé, même si le mal qu'il lui avait fait était pire que tout. Le comportement qu'il avait eu avec elle, un an auparavant, c'était ... inexcusable. Pourtant, Lysandre ne put s'empêcher de regretter ses paroles. Elle l'aimait encore tellement que c'était difficile de dire ou de faire quelque chose qui pourrait l'éloigner à nouveau d'elle. Se mordant la lèvre inférieure, la jeune blonde se leva et s'approcha des barreaux autour desquels elle enroula ses doigts. La lumière était à présent sur elle et il ne pouvait subsister de doutes sur son identité. Elle fixa Caleb d'un air triste, et d'une voix étrangement douce par rapport à ses premières paroles, elle ajouta : « Dis à tes potes de la police que je suis un papillon de jour. Je déteste l'obscurité. Et je suis du genre éphémère, alors j'aimerai bien vivre mes dernières heures en meilleure compagnie, si c'est possible. » Lysie ironisait mais le ton de sa voix était neutre, presque sérieux. La vérité c'est que la présence de Caleb aussi près d'elle la rendait toute chose, et qu'elle avait beau faire la princesse désinvolte, elle aurait tout donné pour qu'il ait une marque d'affection envers elle, même minime. Fixant toujours le jeune homme, elle laissa ses doigts glisser le long des barreaux pour arriver à la hauteur de ceux de Caleb. Hésitant un instant après lui avoir lancé un rapide coup d'oeil interrogateur, elle passa ses avant-bras en dehors de la grille et lui saisit doucement les mains. Un sentiment de bien-être et de mélancolie la submergea. Il lui avait tellement manqué. Durant une année entière, elle avait compté les jours puis les mois et les kilomètres qui la séparait de lui. Elle n'aurait jamais pensé que son amour tienne le choc, mais elle découvrait aujourd'hui qu'elle l'aimait comme au premier jour. Son regard lui en faisait prendre conscience, ses mains lui en faisaient prendre conscience, et c'était maintenant tout son corps qui était en alerte. Rien que de caresser ses doigts la remplissait de bonheur. « Caleb, ouvre cette grille. » Caleb libère-moi de cette cage, Caleb laisse-moi me jeter dans tes bras pour sentir à nouveau ton odeur. Mais le jeune homme eut un mouvement de recul presque immédiat ce qui mit fin à tous ses espoirs. Sa réaction la troubla et la blessa à la fois. Faussement supérieure, elle lui cracha un : « Comme tu veux. En tout cas, saches que tu auras ma mort sur la conscience. » Une moue boudeuse vint remplacer son léger sourire, et elle recula afin de se retrouver à nouveau dans l'obscurité de sa cage.
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MessageSujet: Re: « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde   « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde EmptyDim 28 Fév - 1:03

Lorsque Lysie rétorqua, la stupeur se peignit sur le visage de Caleb. Le ton de la jeune femme le renfrogna quelque peu, il s’en voulu aussitôt d’avoir cru à une mauvaise blague. « C'est bon, t'es calmé ? » Si elle désirait le mettre mal à l’aise, elle avait réussit son coup. Chaque mot qu’elle prononçait étreignait son cœur, il aurait fait n’importe quoi pour que cela cesse. Il se blâmait non seulement de la manière dont il l’avait offensée l’année dernière en la laissant seule à Paris, pratiquement du jour au lendemain, il regrettait également sa réaction lorsqu’il avait aperçu la jolie blonde derrière les barreaux. Il n’y avait aucun doute, Caleb avait encore beaucoup à apprendre sur l’amour – car la plus belle preuve d’amour n’était elle pas de s’envoler pour l’autre bout du monde afin de voir celui qu’on aime, malgré que cette personne vous ait autant fait souffrir ? L’esprit fiévreux, le jeune homme épia Lysandre du regard, suivant le moindre des gestes qu’elle effectuait, comme pour donner une signification à chacun d’eux. Il l’a surpris à se mordiller la lèvre inférieure – signe de nervosité, de regret ? – tandis qu’elle s'était approchée des barreaux de la cellule, et donc de Caleb. « Dis à tes potes de la police que je suis un papillon de jour. Je déteste l'obscurité. Et je suis du genre éphémère, alors j'aimerai bien vivre mes dernières heures en meilleure compagnie, si c'est possible. » La dernière phrase provoqua un froncement de sourcils de la part du jeune homme. D’une certaine manière, il était déçu. Mais à quoi s’attendait-il ? Qu’elle lui saute dans les bras, après l’accueil qu’il venait de lui réserver ? Le regard de Caleb s’arrêta sur les doigts de son interlocutrice, qu’elle faisait glisser le long des barreaux afin d’atteindre ceux du blondinet. Lysandre semblait hésitante, cela se confirma lorsqu’elle lui lança un rapide coup d'œil interrogateur auquel il ne répondit pas, tout se déroulait trop vite. Sans qu’il ne puisse s’y attendre, la jeune femme lui saisit doucement les mains, ses doigts glissant affectueusement dans les siens. Caleb, déconcerté, ne savait à nouveau plus comment réagir. C’était comme si on l’empêchait de réfléchir sereinement, comme si plus aucune directive ne parvenait à son cerveau. Son cœur cognait férocement contre sa poitrine tandis qu’il plongeait son regard dans celui de Lysandre. « Caleb, ouvre cette grille. » Sans doute celui-ci ne supportait plus de ressentir autant de choses à la fois, ainsi eu t’il un mouvement de recul, qu’il regretta aussitôt. « Comme tu veux. En tout cas, saches que tu auras ma mort sur la conscience. » Il fallait que cela cesse. En sa présence, le Caleb sardonique et arrogant avait laissé place à un tout autre Caleb, désorienté. La répartie de ce tout premier personnage mit toutefois peut de temps à refaire surface. « C’est une menace ? » Peu à peu, il revenait lui-même. Etrangement cela coïncidait avec la distance entre Lysandre et lui. Il se mit à faire des allées-retours face la cellule, la feuille que Brown lui avait confiée devant le nez. « Pourquoi avoir atterri en Australie, à Margaret River ? » fit-il, l’air subitement intéressé. Il tenta de se reprendre, afin d’éviter tout malentendu. « C’est… une des questions de la fiche. Hum. » Inutile de préciser qu’il attendait avec une certaine impatience la réponse de Lysie.


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MessageSujet: Re: « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde   « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde EmptyDim 28 Fév - 1:48

    Lorsque Caleb fronça les sourcils, Lysandre compris qu'il venait de mal interpréter ses propos. La mauvaise compagnie, ce n'était certainement pas lui - bien au contraire, mais plutôt les costauds qui se baladaient dans le commissariat, la bière à la main et le regard fier. Ils ne lui prêtaient d'ailleurs aucune attention, si bien qu'elle aurait pu mourir dans un coin sans éveiller le moindre soupçon. Son visage s'assombrit à la remarque du jeune homme. Il lui parlait enfin, même si il ne lui disait pas ce qu'elle aurait voulu entendre. Irritée par la situation, et par pur plaisir de provocation, Lysie lui lança un regard noir en lui répondant du tac-au-tac. « Je ne veux pas faire ma rebelle, monsieur-je-me-crois-supérieur, mais c'est pas dans mes habitudes de répondre aux questions personnelles. Surtout pas aux flics à la curiosité mal placée. » Elle arqua un sourcil, exaspérée. S'approchant une nouvelle fois de la grille qui les séparaient, elle passa de nouveau un de ces avant-bras au dehors. Cependant, elle le laissa cette fois-ci en suspend, s'il prenait à Caleb l'envie de lui montrer un signe d'affection. Affection dont elle avait tant besoin, même si depuis le début de leur conversation elle jouait incontestablement sur les deux tableaux. Un coup elle était désinvolte et distante, l'autre même son regard semblait supplier le blondinet de la laisser approcher. Elle aurait tellement aimé qu'il l'aime encore ... Mais ce n'était visiblement pas le cas. Caleb avait beau être mal-à-l'aise en sa présence, il ne laisserait rien paraître. C'était très clair dans sa tête, mais elle tenta sa chance à nouveau. Après tout, peut-être qu'elle se trompait. Peut-être que la partie n'était pas jouée. « Mais je vais répondre à Caleb, parce qu'entre nous je me fiche de son statut ici. » Encore de la provocation, même si Lysandre avait emprunté un ton beaucoup plus doux cette fois. Sa voix était pratiquement inaudible. Seul l'australien pouvait l'entendre, laissant à part tout ceux qui pouvaient graviter autour d'eux. Tout ceux qui n'avait pas d'importance, en somme. Après un court instant d'hésitation, la blonde releva les yeux et son regard désemparé - fini de faire la maligne, croisa profondément celui du jeune homme. « Caleb, je suis là pour toi. J'ai toujours su que je finirai par venir te retrouver, mais je me suis laissée le temps de réfléchir. Il le fallait, et ça a pris du temps parce que ce n'est pas qu'une visite de courtoisie, et tu le sais bien. J'ai besoin de toi, Caleb ... Tu vois, finalement, je t'ai attendu. » Lorsqu'elle prononça cette dernière phrase, la vue de Lysie se troubla. Les larmes ne tardèrent pas à venir brûler ses joues, et même si elle aurait voulu se retourner afin qu'il ne les voient pas, quelque chose l'en empêchait. Elle voulait qu'il souffre, qu'il souffre autant qu'elle en avait bavé pendant ces douze mois. Et à moins qu'il ne se soit transformé en monstre, le blondinet ne resterait pas insensible à ces pleurs. Elle reprit après quelques secondes de silence. « Et je vois bien que t'en a rien à foutre de moi, alors laisse-moi sortir s'il te plait. Je signerai tout ce que tu veux, mais laisse-moi partir. Je n'ai apparemment rien à faire dans cette ville. »
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MessageSujet: Re: « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde   « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde EmptyDim 28 Fév - 15:16

Une nouvelle fois, Lysandre s’était approchée de la grille qui les séparait. Le jeune homme, qui avait espéré une réponse plus directe de sa part, croisa les bras autour de sa poitrine, le regard méfiant. Dans cette posture il avait tout l’air d’un petit garçon grognon à qui on n’avait pas accordé ce qu’il désirait. La jolie blonde avait passé un de ses avant-bras au dehors de la cellule, qu’elle laissait en suspend, le regard rempli d’espoir. Caleb avait subitement relevé le nez de sa feuille, lorgnant la jeune femme. Une partie de lui-même désirait attraper ce bras, glisser ses doigts entre ceux de Lysie, uniquement pour lui montrer qu’elle comptait énormément à ses yeux, que son attachement pour elle n’avait pas changé. Cependant il n’en avait pas encore le courage, ni la hardiesse de le lui dire. « Mais je vais répondre à Caleb, parce qu'entre nous je me fiche de son statut ici. » Plein d’espoirs le jeune homme arqua un sourcil, lançant un regard silencieux à Lysandre, ce n’était pas le moment de rétorquer, il désirait juste connaître la vérité. Sa voix était douce, presque inaudible, ainsi il du s’approcher pour entendre ce qu’elle disait. Il se concentrait sur chaque mot qu’elle prononçait, désirant de la couper afin de lui montrer qu’elle se trompait, or sa prestation resta silencieuse. Le temps d’un instant tout ce qui l’entourait disparu, les hommes du shérif qui passaient par moment en coup de vent, les barreaux qui le séparaient de la jeune femme, tout avait disparu, hormis elle. Caleb sentait juste son cœur qui cognait férocement contre sa poitrine. « Caleb, je suis là pour toi. J'ai toujours su que je finirai par venir te retrouver, mais je me suis laissée le temps de réfléchir. Il le fallait, et ça a pris du temps parce que ce n'est pas qu'une visite de courtoisie, et tu le sais bien. J'ai besoin de toi, Caleb ... Tu vois, finalement, je t'ai attendu. » La dernière phrase que Lysandre prononça lui fit décrocher un faible sourire mélancolique, songeant aux dernières paroles qu’ils avaient échangées à Paris. Les mots résonnaient dans sa tête cependant il était incapable d’effectuer le moindre geste. Caleb, je suis là pour toi. La vue de la jeune femme, en larmes, l’arracha de ses pensées. Il ne se méprenait pas : Lysie pleurait réellement. Les larmes coulaient désormais sur ses joues, ces larmes déchirèrent le cœur de Caleb et celui-ci se mordit la lèvre inférieure. Les remords le submergeaient. Par reflex, il saisit la main de la jeune femme, faisait affectueusement glisser ses doigts entre les siens. Il lui susurra quelques mots, maladroits et superflus, car Lysandre n’y prêta pas la moindre attention pour le moment. « Non, je t’en prie, Lysie… ne pleure pas…. » Caleb souffrait réellement. Il se haïssait, haïssait sa foutue fierté, son arrogance et son manque de courage. Lorsque la jeune française reprit la parole, en pleurs, la main de Caleb se crispa sur celle de Lysandre. « Et je vois bien que t'en a rien à foutre de moi, alors laisse-moi sortir s'il te plait. Je signerai tout ce que tu veux, mais laisse-moi partir. Je n'ai apparemment rien à faire dans cette ville. » « NON ! » Il l’avait presque crié. Alerté, un homme du shérif s’approcha, posant son regard tour à tour sur Lysandre, puis sur Caleb. « Généralement tu ne fais pas pleurer les femmes Cal, remarqua-t-il, hilare. Bon, il y a un problème ? » Le principal concerné lança un regard méprisant à son interlocuteur, sa main étreignant toujours celle de Lysandre. « Non, aucun. » Il lui fit signe de disposer, celui-ci après un dernier regard, s’exécuta. Le jeune homme attendu qu’ils soient enfin seuls pour reprendre la parole. Ses yeux se posèrent doucement sur la jeune femme, priant pour que ce simple regard lui fasse comprendre à quel point il se blâmait. « Je veux que tu restes. J’ai… besoin de toi. » Il galérait à trouver ses mots, cela se voyait. A vrai dire, il avait du mal à mettre des paroles sur ses sentiments car il n’y était pas habitué, ni à en ressentir, ni à les exprimer. « Je sais bien que je ne mérite pas tout ça, mais… si tu t’en vas, alors je peux me jeter du haut de l’Hillson Church car j’aurais tout perdu. »


Dernière édition par Caleb Rhodes le Dim 21 Mar - 14:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde   « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde EmptyDim 28 Fév - 18:12

    Lysandre méprisait ces larmes qui perlaient sur ses joues, car elle voyait bien que cela faisait du mal à Caleb. Une partie d'elle voulait qu'il ressente cette souffrance, qui ne serait de toute façon jamais aussi intense que celle qu'elle avait ressentie lorsqu'il l'avait abandonné à Paris ; mais de l'autre elle culpabilisait de vouloir lui faire du mal. Elle aurait voulu lui dire qu'elle était désolée mais les larmes continuaient de couler, l'empêchant d'aligner trois mots correctement. Lorsqu'il glissa enfin ses doigts dans les siens, les larmes s'arrêtèrent de couler, laissant seulement des traînées salées sur ses pommettes. Lysie s'approcha un peu plus de la grille, fixant encore et toujours leurs doigts enlacés. Rien ne pouvait la détourner de cette image - elle avait trop longtemps attendu, même pas l'un des hommes du shérif qui vint s'adresse à Caleb. Elle ne lui jeta même pas un coup d'oeil, trop concentrée sur les traits singuliers de l'homme qu'elle aimait. Il avait un visage si fin, si unique, qu'elle n'aurait jamais pu l'oublier. Après avoir congédié l'intrus, le jeune homme recroisa son regard brillant de restes de larmes. La française sourit légèrement aux paroles de Caleb. Elles étaient rassurantes, apaisantes, pour elle en tout cas. « J'ai bien fait de venir, alors. Finalement c'est moi qui aurai eu ta mort sur la conscience sinon. » Lysandre lui lança un tendre sourire mais en réalité cette idée la fit tressaillir. Après avoir caressé la main du blondinet du bout des doigts, la jeune femme retira doucement sa main de la sienne pour l'enrouler à nouveau autour d'un barreau. Elle cru desceller une lueur de regret dans son regard. Désormais elle ne voyait plus que lui, plus qu'eux, et rien ni personne dans les alentours. Oubliée cette cellule sombre, oublié ce commissariat rempli d'hommes qu'elle n'aurait en aucun cas voulu côtoyer. Mais lorsque la jeune blonde aperçu une nouvelle fois une arme à quelques mètres d'elle, elle se souvint immédiatement de l'endroit où elle se trouvait. « Rhodes, t'as réussi à obtenir des informations sur la demoiselle ? » La masse qui l'avait arrêté quelques heures auparavant se trouvait de nouveau près d'elle, et un sentiment de malaise s'empara d'elle. Il était hors de question qu'elle reste ici une seconde de plus. S'arrangeant pour croiser le regard dur de l'homme, Lysandre réussi cette fois-ci à parler correctement. « Oui oui, c'est bon, vous pouvez me libérer maintenant mon vieux. »

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MessageSujet: Re: « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde   « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde EmptyDim 28 Fév - 22:52

« J'ai bien fait de venir, alors. Finalement c'est moi qui aurai eu ta mort sur la conscience sinon. » Ces paroles firent décrocher un franc sourire au jeune homme. Lysandre avait réussit à détendre l’atmosphère – Caleb lui en était reconnaissant. Il n’avait pas le moindre point commun avec les Brandon des feuilletons américains, craignant plutôt de paraître ridicule en dévoilant ses sentiments. Plus que tout, il était soulagé que les larmes de la jeune française avaient cessé de couler, car celles-ci le rendaient mal à l’aise et honteux. Lysandre affichait désormais une mine plus joyeuse, un tendre sourire se dessinant peu à peu sur ses lèvres. Cependant Caleb sentit sa main se détacher de la sienne et voulant connaître la signification de ce geste, il posa un regard interrogateur sur la jeune femme. Désormais il avait peur de la perdre, craignant qu’une personne comme elle ne puisse être qu’éphémère. Une voix – qui lui parut lointaine – lui rappela aussitôt l’endroit où il se trouvait. « Rhodes, t'as réussi à obtenir des informations sur la demoiselle ? » Brown arriva à sa hauteur, les bras croisés autour de sa poitrine, et fixait le jeune homme le nez légèrement relevé et les sourcils haussés, espérant une réponse. Toutefois Lysandre le devança. « Oui oui, c'est bon, vous pouvez me libérer maintenant mon vieux. » Caleb s’esclaffa, amusé par la désinvolture de la jeune femme. Il remarqua que Brown s’était tourné vers lui, attendant toujours une réponse, il tenait sans doute à vérifier que Caleb approuve les propos de Lysandre. « Oui, tout est en ordre, je pense qu’elle n’a pas besoin de passer la nuit au poste. » Son supérieur hocha silencieusement la tête, avant d’ajouter : « Dans ce cas tu peux raccompagner mademoiselle Dubarry jusqu’à la sortie, n’oublie pas de déposer ça au secrétariat. » Il désignait du doigt la feuille que Caleb tenait entre les mains, sur laquelle il avait vaguement griffonné quelques lignes. Puis, Brown se tourna une dernière fois vers la jeune femme. « Restez en ville quelques jours, nous aurons certainement encore une ou deux questions à vous poser. » Avant de disparaître, il tendit les clés de la cellule au jeune homme, ce dernier les saisit et déverrouilla la porte. Satisfait, un sourire joyeux fendu le visage de Caleb. Il plongea son regard dans celui de la jeune femme. « Bienvenue en Australie. » Le blondinet se servit d’une de ses mains pour tenir la porte à la jeune femme, afin qu’elle puisse sortir, de l’autre pour se passer la main dans sa chevelure blonde et ébouriffer ses cheveux, comme il avait prit l’habitude de faire. « Il faut quand même que tu m’expliques pourquoi toi, qui ne ferait pas de mal à une mouche, tu te sois retrouvé en cellule. » Tout en parlant, il lui fit signe de le suivre, afin qu’il puisse apporter les fameux papiers au secrétariat.


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Lysandre Dubarry
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MessageSujet: Re: « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde   « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde EmptyLun 1 Mar - 21:33

    « Restez en ville quelques jours, nous aurons certainement encore une ou deux questions à vous poser. » Lysandre grimaça. Les étrangers n'étaient visiblement pas réellement les bienvenus dans cette bourgade, étant donné la réaction des hommes du shérif. En France, absolument personne ne se permettrait d'arrêter une jeune femme comme elle, incroyablement passe-partout, même pour une garde à vue. La blonde évita tout de même de faire la remarque à la brute, ne préférant pas envenimer la situation qui avait l'air de s'arranger pour elle. Alors qu'elle regardait le supérieur de Caleb s'éloigner, ce dernier ouvrit joyeusement la grille. Lysie lui lança un sourire sincère et reconnaissant, ravie de sortir enfin de la cellule qui l'abritait depuis plusieurs heures. Avant de suivre le jeune homme, elle jeta un rapide coup d'oeil au dehors. La nuit était désormais tombée tout comme la chaleur. Elle prit une bouffée d'air et suivit Caleb vers les bureaux. « J'ai voulu voler une petite vieille, mais elle était tenace je te dis pas. J'ai dû user de la force pour réussir à lui piquer son sac. » Elle avait essayé de rester sur la réserve, en tout cas jusqu'à ce qu'il se révèle, et maintenant que les pleurs étaient passés et la vérité sur son arrivée rétablie, le dialogue avec son ex petit-ami se faisait de plus en plus fluide. En tout cas, Lysandre faisait tout pour qu'il le soit. C'était déjà assez difficile de devoir se tenir près de lui sans l'étreindre ou au contraire le rejeter ; assez difficile de devoir faire comme si rien ne s'était passé entre eux, rien d'intense en tout cas ; assez difficile de ne pas lui dire qu'il lui avait brisé le coeur en plus de l'avoir incroyablement fragilisée. Lysandre essayait de ne rien laisser paraître, mais ses gestes la trahissait, elle le savait. En moins d'une minute elle avait dû passer sa main au moins trois fois dans ses cheveux, en plus d'avoir croisé ses bras sur sa poitrine puis d'avoir posé ses mains sur ses hanches. Son coeur allait probablement lâcher dans les deux minutes si Caleb ne faisait rien pour la calmer - inconsciemment du moins. Il lui sourit, visiblement amusé, avant de se reconcentrer sur les papiers. « C'est quand même pas de ma faute si vous avez peur des étrangers, dans cette ville. » Ajouta-t-elle tout sourire, afin qu'il ne le prenne pas personnellement.
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MessageSujet: Re: « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde   « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde EmptyMer 3 Mar - 18:01

Caleb montait promptement les marches qui menaient au rez-de-chaussée, enjambant celles-ci deux par deux, très vite imité par Lysandre. Passant devant une lignée de fenêtre, le long d’un couloir, il jeta un bref coup d’œil dehors ; seule la lueur de la lune, entière ce soir là, semblait –piètrement - éclairer la petite ville de trois cent habitants. En effet, l’horloge à l’entrée du commissariat indiquait vingt et une heure seize, une nuit d’un noir d’encre était tombée sur Margaret River. Caleb et la jeune femme se dirigèrent vers les bureaux, lui inclinant légèrement la tête vers Lysandre lorsqu’elle expliqua, ironiquement, pourquoi elle avait été mise en cellule. Un sourire fendit son visage, amusé par la réplique de la jeune française.
    « C'est quand même pas de ma faute si vous avez peur des étrangers, dans cette ville. » plaida Lysie dans un sourire.
    « On se méfit des escrocs, de tous ceux qui font mine d’adorer la ville alors qu’ils sont juste là pour l’or, intervint Caleb, l’air soudainement plus sérieux. Bien sur, tu n’es pas concernée. Simple mesure de précaution. »
Il ajouta à ses paroles un sourire, afin de ne pas trop ‘brusquer’ la situation déjà fragilisée. Malgré ça, il détourna le regard, sans doute pour montrer que le sujet était clos. Le jeune homme était réellement attaché à la ville, pour y être né et y avoir grandit, restant persuadé que seul les Margaretois pouvaient entièrement comprendre son point de vue. Beaucoup de personnes trouvaient étrange que certains habitants réagissaient d’une manière aussi violente ; toutefois Caleb était formel : Les chercheurs d’or l’exaspéraient définitivement. Il les rabaissait au statut d’escroc, de voyous qui s’intéressaient uniquement à la ville car pensant en tirer un grand bénéfice. Cela restait donc un sujet sensible que Caleb préférait ne pas aborder, encore moins ce soir, encore moins avec Lysandre dont la dernière rencontre datait de plusieurs mois.
Soudain, il enroula son bras le long de la taille de la jeune femme. « Par ici » indiqua-t-il en visant du doigt le bureau de Hailey, la secrétaire, comme si cela justifiait son geste. Presque inconsciemment il serrait légèrement, et doucement, Lysandre contre son corps. Il atteignait le secrétariat, l’esprit fiévreux. Qu’allait-il se dérouler, ensuite ? La jeune française resterait-elle un long moment en Australie ? Contait-elle donner une nouvelle chance à leur histoire ? Un toussotement explicite interrompit ses rêveries : Hailey se dressait devant lui, un sourire taquin plaqué sur son visage enfantin. Elle dardait sur Caleb ses grands yeux noisette, néanmoins, son sourire diminua clairement lorsque ceux-ci se descendirent sur le bras du jeune homme, qui enlaçait toujours la taille de Lysie.
    « C'est le questionnaire de renseignements sur Lysandre… Dubarry, » hasarda-t-il, soudain main à l’aise.
    « Je vois. » répliqua-t-elle froidement.
Caleb ne s’attendait pas à ce qu’Hailey soit encore là, pensant qu’il aurait uniquement à poser le questionnaire sur son bureau. A ce titre, il aurait évité d'ammener Lysie avec lui pour rendre le papier. Ce qu’il ignorait, ce qu’elle avait pensé qu’il reviendrait seul, et qu’elle l’avait expressément attendu pour cela.
Il s'apprêtait à tourner les talons mais la voix d'Hailey le rappela. « Tu sais Caleb, de tous les mecs avec qui j’ai couché, t’es quand même le plus beau des salauds. » Le silence tomba et le principal concerné frémit, son bras avait aussitôt lâché la taille de Lysandre. Il se mordit la lèvre inférieure, jetant un bref coup d’œil à sa droite, cherchant à apercevoir la réaction de la jeune française. Cependant il évita de croiser son regard, de peur de lire à nouveau la déception dans ses yeux. Reportant son attention sur Hailey, Caleb brisa le lourd silence qui avait ponctué la scène.
    « Je crois qu’il faut qu’on parle… »
    Il l’avait chuchoté, contrairement à Hailey qui criait désormais, sa voix résonnant dans le commissariat.
    « Oh mais je n’ai absolument rien à te dire ! C’est très clair, maintenant que tu as couché avec moi – ce n’est pas ce que tu voulais ? – tu t’es dit ‘allez si j’allais me faire la petite française’ ! Bordel Caleb, c’était hier ! HIER ! T’aurais au moins pu attendre une semaine ! »
    Ella lança un regard assassin au jeune homme qui massait son coup en haletant.
    « On s’était rien promit, c’était juste… »
    « QUOI ?! Tu sais ce qui est marrant ? Je t’attendais pour qu’on parle justement. De sentiments. »
    « De sentiments ? » répéta-t-il bêtement.
    « Oui, ce que les salauds dans ton genre ne ressentent jamais. »
Elle avait attrapé son manteau qui traînait sur le dossier de sa chaise. Elle accorda un dernier regard à Lysandre, avant de tourner les talons. « Ne t’attache pas à lui, demain ce fourbe te brisera le cœur. » Caleb fut certain d’avoir vu une larme qui perlait sur la joue d’Hailey. Il avait réussit à faire pleurer deux femmes en l’espace d’une demi heure, quel homme…



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Lysandre Dubarry
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MessageSujet: Re: « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde   « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde EmptyVen 5 Mar - 22:48

    Lorsque Caleb évoqua les chercheurs d'or, Lysie ne put s'empêcher de se concentrer sur ses paroles ainsi que d'observer les traits de son visage. Elle n'était à Margaret River que depuis quelques jours, mais elle avait remarqué que les étrangers n'étaient pas vraiment les bienvenus ici, et surtout que les Margaretois se méfiaient de tout et de tout le monde. Elle était plutôt bien placée pour le savoir, étant donné que quelques heures plus tôt elle était mise en cellule par un gros bras. En un sens elle comprenait leurs réactions, mais se devait de rester en dehors de tout ça. Ici ce n'était pas chez elle, elle s'efforçait donc de rester une simple touriste sans opinion. Ce n'était pas le cas de Caleb, et la jeune française le compris vite. Elle voulu rétorquer mais ce dernier détourna le regard. Avant même qu'elle lui demande pourquoi il réagissait ainsi soudainement - curiosité oblige, l'australien lui enlaça la taille. Elle fut si surprise par ce geste qu'elle en eut des frissons. Interdite, Lysandre chercha son regard. Mais le jeune homme ne semblait pas décidé à épiloguer. Elle se contenta donc de continuer d'avancer, profitant pleinement de cet instant où elle dû se retenir d'esquisser un sourire. On pouvait tout de même deviner une certaine satisfaction dans son regard.

    Cette légère impression de bien-être s'envola bien trop rapidement. Lorsque la jeune blonde sentit le bras de Caleb se retirer doucement, un voile de déception couvrit son visage angélique. Comme chaque geste depuis leurs retrouvailles, il avait été éphémère. En entrant dans la pièce, Lysie s'était instantanément sentie mal-à-l'aise. Lorsque la voix de la secrétaire s'éleva, elle sut que quelque chose allait se produire. Quelque chose qui allait considérablement modifier sa relation avec le blondinet, d'une manière ou d'une autre. « Tu sais Caleb, de tous les mecs avec qui j'ai couché, t'es quand même le plus beau des salauds. » Lys déglutit difficilement. Elle avait bien conscience qu'en une année, ou presque, Caleb avait vécu sa vie et l'avait peut-être même oubliée. Que des femmes dans son lit, il en avait eu. Même si c'était incroyablement difficile pour une jeune femme aussi possessive qu'elle, elle avait réussi à l'accepter. Ce qui lui faisait mal, c'était d'entendre de la bouche d'une femme totalement extérieure à leur relation que Caleb était un salaud, et de la pire espèce. Ses craintes se confirmaient. Ce qu'elle avait toujours craint était la stricte vérité, purement et simplement. « Oh mais je n'ai absolument rien à te dire ! C'est très clair, maintenant que tu as couché avec moi – ce n'est pas ce que tu voulais ? – tu t'es dit "allez si j'allais me faire la petite française" ! » Un sentiment de colère naquis en elle. Elle était prête à répondre, les sourcils froncés, mais elle déchanta bien vite quand la secrétaire termina sa phrase après une très courte pause. « Bordel Caleb, c'était hier ! HIER ! T'aurais au moins pu attendre une semaine ! » Lysandre sentit les battements de son coeur cogner contre sa poitrine. Ses traits se détendirent de surprise, et elle détourna son regard vers son ex petit-ami. La secrétaire finit de se soulager avant de tourner les talons. La jeune blonde ne prêta que très peu attention à ses dernières paroles, ne lâchant pas une seule seconde Caleb du regard.

    Elle écouta les pas s'éloigner vivement dans le couloir avant de briser le silence, pesant, qui s'était installé dans la petite pièce. « Comment tu as osé ? » Elle qui croyait avoir accepté ... Ses traits tristes et la colère dans ses yeux disaient tout le contraire. Elle se sentait trahie, et abandonnée, et perdue, et c'était ridicule. « BORDEL CALEB, comment tu as pu m'oublier ? » Explosa-t-elle en s'éloignant de lui. Les larmes ne couleraient pas cette fois. Lysandre s'en faisait la promesse. Elle devait rester concentrée sur ce qu'elle avait à lui dire. « Je ne pensais pas ce que j'ai dit à Paris, d'accord ? » Elle évoquait ici le moment où elle lui avait dit, à contre-coeur, qu'elle n'était qu'une simple conquête pour lui. Elle aurait espéré qu'il la contredise. « J'avais juste peur. » Ses poings se fermèrent malgré elle. « J'avais toutes les raisons du monde d'avoir peur, hein ? » Elle releva son regard mélancolique vers lui. Le pire c'est qu'elle n'attendait même pas de réponse.
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MessageSujet: Re: « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde   « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde EmptyDim 7 Mar - 13:32

Caleb frémit. Il ne s’était jamais senti aussi gêné et honteux à la fois et pendant un très court instant il avait presque envie de rire – tellement la situation lui paraissait burlesque. Non seulement il s’en voulait de faire du mal à Hailey – même si, bien honnêtement, il n’avait aucun sentiment pour elle – mais plus que tout, il regrettait que Lysandre est dû assister à cette scène. Il surprit la jeune femme à le dévisager, toutefois il n’eut pas la hardiesse de lever les yeux afin de croiser son regard. Les cliquetis des escarpins de la secrétaire s’éloignèrent, laissant place à un lourd silence qui ponctuait désormais la scène. Ils étaient à nouveau seuls. Caleb voulut donner des explications, se justifier – si justification il y avait – or Lysie le devança, brisant le silence. « Comment tu as osé ? » Ses paroles résonnèrent dans l’esprit du jeune homme, cependant aucun son ne sortit de sa bouche. Il hésitait à répondre quoi que cela, craignant que la situation s’empire. La colère s’emparait peu à peu de la jeune parisienne ; ses traits, puis le ton qu’elle employa, la trahissaient. « BORDEL CALEB, comment tu as pu m'oublier ? » Mais comment lui faire comprendre qu’il avait couché avec toutes ces femmes justement, dans le but de l’oublier ? D’ailleurs, cela avait été peine perdue. Caleb se mordilla la lèvre inférieure, impuissant. « Je ne pensais pas ce que j'ai dit à Paris, d'accord ? J'avais juste peur. J'avais toutes les raisons du monde d'avoir peur, hein ? » Pour la première fois, Caleb releva le regard, non sans difficulté, et plongea ses yeux dans ceux de la jeune femme. Il tenait à se montrer sincère, et la meilleure façon de le prouver était de regarder sa jeune interlocutrice dans les yeux, même si il devra certainement se montrer patient avant que la jeune femme lui accorde à nouveau la moindre confiance. « Non, tu n’avais absolument aucune raison d’avoir peur. Je ne t’ai jamais – il insista sur le mot – trompé, je n’aurais jamais osé te manquer de respect. » Il se passa avec nonchalance la main dans ses cheveux, hésitant. A Paris, il en avait voulu à la jeune femme de ne pas croire en lui et même si – malgré lui – il lui montrait assurément qu’il n’était pas digne de confiance, tout ce qu’il désirait aujourd’hui c’était qu’elle accepte ses paroles qui étaient catégoriques, et honnêtes. « J’étais certain que tu avais tiré un trait sur notre histoire et tu ne sais pas à quel point il a été dur pour moi de l’admettre. Mais cela fait presque un an… Je suis faible, Lysie. Il avait haché ses mots, les prononçant avec une difficulté particulière. J’ai tout fait pour t’oublier, pas parce que je le voulais, seulement pour ne plus... » Caleb s’était approché de Lysandre. Il lui attrapa doucement une main, puis l’autre. Ils se tenaient face à face à quelques centimètres, les yeux dans les yeux. « …pour ne plus souffrir. » C’était comme si il était revenu au point de départ, devant la cellule, lorsqu’il avait plongé son regard dans celui de la jeune femme, et que ses yeux lui hurlèrent de lui faire confiance. En l’espace d’une demi-heure, il avait du se justifier deux fois, casser sa carapace et montrer une partie de ses sentiments, et dieu sait comment il était difficile pour lui de le faire. Caleb passa lentement sa langue sur ses lèvres, une énorme sensation de gêne le parcourant. Il appréhendait la futur réponse de Lysandre, il craignait qu’elle le repousse, qu’elle le rejette.


Dernière édition par Caleb Rhodes le Dim 21 Mar - 14:22, édité 1 fois
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Lysandre Dubarry
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MessageSujet: Re: « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde   « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde EmptyDim 7 Mar - 23:12

    Lysandre lui balancerait bien son respect au visage, tiens. Le sentiment de rancune qui l'animait se faisait de plus en plus tenace à chaque instant. Alors qu'il y a encore quelques minutes un seul geste de sa part aurait pu la calmer, elle dû se raisonner à ne pas le repousser lorsque Caleb saisit ses mains avec douceur. Elle ne voulait pas être trop fragile, c'était trop facile. Mais l'irritation et la haine ne faisaient pas non plus partie de ses défauts ; elle avait donc du mal à ne pas faiblir devant ce visage enfantin qu'elle avait tant admiré. Son naturel doux et tendre risquait à tout moment de reprendre le dessus, bien malgré elle. Bizarrement, elle n'avait aucun mal à croire les dires du jeune homme. Il avait beau être ce qu'il était, avec ses qualités et ses nombreux défauts, Lysie ne serait jamais tombée sous son charme s'il n'avait été qu'un vulgaire salaud. Elle était quelque peu naïve, mais à ce point ? La jeune étudiante était du genre à écouter son coeur plus que sa tête, et ce jour ne ferait certainement pas exception. La tête légèrement baissée, elle fixa quelques secondes leurs mains entrelacées avant de reprendre, plus calmement. « C'est toi qui es parti, ne l'oublie pas. » Elle tremblait presque. Son regard croisa douloureusement celui de Caleb alors qu'elle relevait les yeux vers lui. « J'ai dit que je ne pouvais pas t'attendre, c'est vrai, mais ... » Son coeur s'accéléra. Elle aurait pu l'attendre, si il le lui avait demandé. Mais Caleb n'avait à aucun moment exprimé son désir de la garder auprès de lui. Elle laissa sa phrase en suspend. Ce n'était pas la peine de poursuivre, autant aller droit au but. « J'ai simplement l'impression d'être la seule à me battre ... » Il n'y avait pas de haine dans sa voix. Simplement de la tristesse et de la déception, comme lorsqu'elle avait essayé de le retenir à Paris près d'un an plus tôt. Dans un excès de douceur imprévu, Lysandre s'approcha de Caleb et se blottit contre lui. Elle n'était pas prête à oublier, pas prête à lui faire de nouveau confiance, mais elle avait nourri l'espoir de le revoir si longtemps que c'était bien trop difficile de rester éloignée. De mimer le détachement. Il ne l'avait jamais laissé indifférente, et ce jour n'était certainement pas prêt d'arriver. « Tu m'as manqué. » Murmura-t-elle doucement, en français cette fois. Pas besoin de préciser que Caleb comprendrait sans trop d'effort.

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MessageSujet: Re: « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde   « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde EmptyMer 10 Mar - 16:57

« C'est toi qui es parti, ne l'oublie pas. » Lentement, Caleb hocha la tête, l’air approbatif. Il aurait voulu répondre qu’il n’avait pas bien eu le choix – du moins il pensait que son départ avait été justifié – or le sujet avait déjà été abordé de nombreuses fois, notamment à Paris, et il ne tenait pas spécialement à revenir la dessus. Ainsi, il se contenta d’acquiescer, posant ses yeux noisette sur Lysandre. Les mains de Caleb étaient toujours glissées dans celles de la jeune femme, pendant un court instant il cru qu’elle tremblait, qu’elle était mal à l’aise et il faillit se reculer. « J'ai dit que je ne pouvais pas t'attendre, c'est vrai, mais ... » Arquant un sourcil, le ‘mais’ que Lysie venait de prononcer le rendu perplexe, particulièrement impatient, cela renforcé par le fait qu’elle avait laissé sa phrase en suspend. Il serra un peu plus sa main autour de celle de la jeune française. « J'ai simplement l'impression d'être la seule à me battre ... » Caleb fronça les sourcils, sa mâchoire se crispant légèrement. Cette phrase le froissa quelque peu et il se tenait près à riposter, quoi que cela en coûte, mêmes les premières excuses vaseuses qui lui viendraient à l’esprit. Mais jamais, il ne permettrait à Lysandre de penser une chose pareille. D’une certaine manière, cela lui faisait du mal que la jeune femme soit de cet avis, toutefois il n’arrivait pas à lui en vouloir, certainement car il était en grande partie fautif. Il mit un temps avant de répondre, réfléchissant tout de même quelques secondes à la façon dont il allait le formuler, ainsi Lysandre le devança, et lorsqu’elle se blottit contre son torse il abandonna aussitôt l’idée de rétorquer quoi que cela. Son geste le surprit et par réflexe, il faillit avoir un mouvement de recul. Cependant il se contenta de profiter de cet instant, faisant tendrement glissé son bras dans le dos de la jeune femme, remontant jusqu’à son visage. « Tu m'as manqué. » Murmura-t-elle doucement, en français cette fois-ci. Ces paroles lui réchauffèrent le cœur, il eut soudainement l’impression de respirer plus fort, bloquant un instant son souffle pour ne pas que cela se remarque. Il ne l’avait pas entendu parler dans sa langue maternelle depuis plusieurs longs mois, et cela l’avait – tout comme sa présence – énormément manqué. Enfin, respirant à nouveau calmement, un sourire se dessinant sur ses lèvres, il caressa tendrement la joue de Lysandre, ne voulant plus quitter ses yeux, il amena à l’aide de son index le visage de la jeune femme en sa direction. Ainsi, Caleb plongea intensément son regard dans le sien. De son autre main, il mêla ses doigts à ceux de la jeune française, sentant désormais la chaleur de son corps contre le sien et son souffle dans son coup. Puis il se rapprocha lentement, un sourire taquin fendant son visage, celui-ci ne se trouvait plus qu’à quelques centimètres de celui de Lysie. Il hésita un moment et enfin, pensant que c’était la meilleure chose à faire – et car il en avait énormément envie – il déposa ses lèvres sur celles de la jeune femme, d’abord timidement, puis sans plus se poser aucune question, sûr de lui il l’embrassa, en signe de réponse à ses propos. Pour lui, c’était plus simple d’agir que de parler. Sa fierté était de nouveau de la partie et il était désormais certain d’être irrésistible, se contentant d’oublier qu’il était encore sur son lieu de travail et persuadé que Lysandre lui rendrait son baiser.


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Dernière édition par Caleb Rhodes le Sam 20 Mar - 13:46, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde   « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde EmptyMar 16 Mar - 23:16

    Alors qu'elle se tenait prête à épiloguer, Caleb ne lui en laissa pas l'opportunité. Surprise par son geste, la jeune femme posa vivement ses mains sur son torse mais n'eut pas le temps de le repousser. Elle profita quelques secondes de l'instant - qui s'avérèrent être particulièrement courtes, puis poussa doucement l'australien, les sourcils froncés. Lysandre n'appréciait pas qu'il se comporte ainsi avec elle. Ce n'était qu'un baiser, peut-être, mais elle était loin d'être une fille facile. Et lorsqu'il agissait de la sorte, elle avait l'impression de ne valoir guère mieux qu'une poupée quelconque à ses yeux. Elle savait que Caleb n'avait jamais été à l'aise avec les mots, qu'il préférait agir plutôt que de parler - et jusqu'alors Lysie ne s'en était jamais plainte. Mais leur relation était désormais différente. Elle, avait fait le premier pas en venant à Margaret River, quitte à tout perdre pendant plusieurs semaines dans le but de le retrouver. Pour le moment, lui, n'avait rien fait pour eux. La française n'attendait qu'une chose : Qu'il fasse à son tour un effort - même minime. Simplement qu'il lui prouve qu'elle n'avait jamais été, qu'elle n'était pas et qu'elle ne serait jamais, une fille de passage.

    Lorsqu'elle croisa son regard, légèrement blessée par son geste (enfin plutôt par sa signification), elle baissa les yeux. Elle ne supportait pas de voir ce petit air satisfait sur son visage, comme un enfant qui aurait enfin eu son jouet préféré entre les mains. « Je vais y aller maintenant. » Croisant les bras sur sa poitrine, elle releva la tête. Ses traits se décontractèrent quand, suite à ses propos, le jeune homme se fit plus sombre. Décidément trop attendrie et foutrement idiote, elle ajouta : « Enfin, je vais rentrer au motel quoi. » Lysie ne comptait tout de même pas rentrer à Paris tout de suite, malgré que Caleb ait été maladroit et que ses amis lui manquaient déjà. Elle refusait de baisser les bras après tout le chemin parcouru. Elle resta plantée un instant, attendant une quelconque réponse, même futile, mais devant le silence qui plombait l'ambiance, elle tourna les talons. « Bonne nuit, Caleb. » Elle franchit la porte dans un soupire et des bruits de pas résonnèrent dans les escaliers quelques instants plus tard.

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MessageSujet: Re: « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde   « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde EmptyDim 21 Mar - 14:05

Caleb sentit les paumes de la jeune femme se poser sur son torse, puis son corps s’écarter doucement du sien, repoussé par Lysandre. Pourtant durant un court instant il semblait qu’elle lui avait rendu son baiser, or ils étaient désormais face à face à moins d’un mètre, perpétrant tous les deux la même réaction : sourcils froncés, l’air surprit – voir déçu ? Il mit un temps avant d’élucider la réaction de la jeune française, trop fier pour se dire qu’elle parvenait à lui résister. Il était vrai qu’il n’était pas habitué à ce qu’on le repousse, sans compter que sa confiance en soit était telle qui n’avait assurément pas froid aux yeux ; si Lysie n’avait pas soudainement détourné le regard, si elle l’avait fixé, perdu dans la contemplation de ses yeux, Caleb aurait certainement glissé une nouvelle fois sa main dans la sienne, mêlé ses doigts à ceux de la jeune femme, attirant cette dernière contre son torse pour un second baiser, une seconde tentative. Ainsi, il chercha à croiser son regard, or lorsque Lysandre reprit la parole cela mit définitivement une barrière à tout ce qu’il aurait pu espérer. « Je vais y aller maintenant. » Une moue contrariée se peignit aussitôt sur le visage du jeune homme, silencieux, il roula les yeux, aussi agacé que déçu. « Enfin, je vais rentrer au motel quoi. » S’hasardant à répondre, il laissa le silence plomber l’ambiance, croisant ses bras autour de son torse. Il acquiesça d’un signe de tête à ses propos, presque froidement, comme si les paroles de Lysie furent neutres et qu’elles ne l’atteignaient pas. Or Caleb aurait espéré qu’elle reste, au mieux qu’elle réponde à son baiser, mais aucun des deux ne furent. Il la dévisageait en faisant la moue, avec l’air d’un gamin mécontent à qui on aurait refusé un jouet. Sans s’en rendre compte, Caleb se montrait manipulateur, comme si toute la mascarade au début de leur rencontre n’était qu’un jeu futile pour qu’il puisse atteindre son trophée, dans ce cas Lysandre. Tout portait à croire qu’il n’était pas honnête, que les paroles adressées à la jeune femme et que les marques d’affection étaient une plaisanterie et qu’il n’était qu’un simple goujat qui réfléchissait uniquement avec ce qu’il avait en dessous de la ceinture. Pourtant, bien que tout semblait prouver le contraire, Caleb portait un réel attachement à Lysandre, qu’il n’avait jamais ressentit pour aucune autre femme auparavant. Son arrogance le perdait, le rendant foutrement maladroit et insouciant. Soudain, devant son manque de réaction, la jeune française tourna les talons, franchissant la porte dans un soupire après un dernier signe d’au revoir. Tout d’abord, l’australien resta impassible, la laissant s’échapper, les seuls bruits de pas dans l’escalier brisant le silence qui avait ponctué la scène. Puis, se fut tel qu’une petite voix dans sa tête s’était réveillée et marchait en voix off, se tentant à le faire changer d’avis. Bouge-toi Caleb. Qu’est ce que tu attends ? Six mois et tu la laisses déjà s’échapper uniquement parce qu’elle n’a pas fondu devant tes avances. Calme ta fierté bon sang. FONCE ! L’esprit fiévreux, son cœur cognait férocement contre sa poitrine tandis qu’il secoua sottement la tête, refusant de céder. Non, ce n’était pas à lui de faire marche arrière. A Paris au moins, tu mettais plus souvent ta fierté de côté, c’est ce qui t’a permit de séduire Lysie… penses-y. Il se passa frénétiquement la main dans ses cheveux blonds, complètement perdu. Il fit un pas en avant, puis un en arrière, hésitant ; Il avait réellement perdu tous ses moyens. Toutefois il finit par se lancer. Poussant un juron, comme pour se donner du courage, il se hâta de rattraper la jeune femme, courant presque, afin de l’intercepter avant qu’elle quitte définitivement sa vie. Il passa la porte, traversa le couloir, atteignant les escaliers à toute pompe, et enfin, il arriva à l’accueil du commissariat. Aucun signe de la jeune femme. Il finit par sortir du bâtiment, c’était sa dernière chance. Enfin, il l’aperçut, marchant à une dizaine de mètres plus loin. Il se rendit à peine compte à quel point il fut rassuré et ravi qu’elle soit encore là, un sourire s’esquissa malgré lui sur ses lèvres lorsqu’il parvint à la rattraper. « Lysandre ! Attends… attends s’il te plait. » Il sentit qu’elle ralentit la marche, ne s’arrêtant pas pour autant. « Combien de temps tu comptes rester à Margaret River ? J’imagine que tu ne tiens pas spécialement à rester en ma compagnie, vu comme je me comporte en ta présence mais… » Silence. « Si tu as besoin de quoi que cela, je suis là. Je connais la ville, ses alentours et ses habitants comme ma poche, je pourrais te faire visiter, rencontrer du monde. Au moins le temps que tu restes ici. » Il lui désigna un sourire timide, mais vraisemblablement sincère.
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Lysandre Dubarry
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MessageSujet: Re: « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde   « seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. » oscar wilde EmptySam 27 Mar - 0:43

    Une très légère brise rafraîchit le visage de Lysandre lorsqu'elle poussa vivement la porte principale du commissariat. Cela faisait bien trop longtemps qu'elle se trouvait à l'intérieur et elle avait besoin de retrouver l'air frais. Il fallait avouer que le comportement de Caleb y était pour beaucoup dans son choix de quitter le poste. Son attitude la blessait, mais surtout la décevait. Elle avait la désagréable impression que le jeune homme avait incroyablement changé, ou alors pire, qu'il lui montrait enfin sa véritable nature. En l'embrassant aussi vite, il avait perdu toute sa confiance. C'était peut-être ridicule, mais Lysie l'avait pris comme une vulgaire trahison. Être considérée comme une femme quelconque la mettait dans une colère noire et elle n'était pas prête d'en démordre. Irritée par la situation et prise de fatigue, la jeune blonde se mis à marcher plutôt vite, bien décidée à rentrer le plus vite possible au motel. Et à s'écrouler sur un lit pour rejoindre les bras de Morphée. Mais Caleb ne semblait pas déterminé à abandonner. Ne se résolvant à arrêter sa marche, elle continua d'avancer, plus doucement malgré elle, les bras croisés sur la poitrine et les sourcils légèrement froncés. La française ne souhaita pas répondre à la question de Caleb tout de suite, désirant réellement qu'il comprenne son agacement et sa déception. Après un léger silence, il reprit. Et Lysandre ne put contenir son amertume. « T'as vraiment rien compris à ce que je t'ai dit, hein ? » Elle s'arrêta brusquement et fit face au blondinet, qui était resté légèrement derrière elle jusqu'alors. Avant de reprendre, elle observa un instant Caleb. Elle venait de tomber de son petit nuage, une seconde fois, et pourtant dès qu'elle plongeait son regard dans le sien elle n'avait qu'une envie : Lui pardonner. L'amour qu'elle éprouvait pour lui et qu'elle avait toujours gardé pour elle la rendait dangereusement vulnérable, voire réellement faible. Et le côté sombre de lui qu'elle n'avait jamais vu auparavant semblait jouer avec cette fragilité. Elle tenta tant bien que mal de paraître plus calme, en vain. « Je me fous de rester dans cette ville. Je suis venue pour toi, enfin pour l'autre Caleb, celui que j'ai rencontré à Paris. Qui ne semble plus vraiment exister, d'ailleurs ... Je n'ai rien à faire ici. » Elle le fixa un instant, et se sentant faiblir, se retourna pour continuer sa marche. Elle se voyait déjà dans l'avion qui la ramènerait vers les siens. Là où était sa place, en somme. Elle cessa de nouveau de marcher et se retourna vers lui, plus douce mais toujours aussi inflexible. « Tu veux que je te dise ? Je suis blessée, Caleb. Blessée, déçue, perdue, et pour tout te dire, je me sens conne. » Elle fit une pause et plaça ses mains sur ses hanches. « Tu as l'air tellement ... Tellement faux. J'ai l'impression de ne plus te connaitre. » Consciente de sa trop grande indulgence, ses traits s'assombrirent.
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