FIELDS OF GOLD
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 heart of gold ▬

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Adhams Jenssen
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Adhams Jenssen
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MessageSujet: heart of gold ▬   heart of gold  ▬ EmptyDim 21 Fév - 16:12

HEART OF GOLD
heart of gold  ▬ 8vtbvc heart of gold  ▬ 1zq331w
STARRING ALOYSSA CARTER AND ADHAMS JENSSEN.
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Le ciel, d'un bleu vertigineux tirant vers un blanc aveugle sous les rayons puissants d'un soleil de plomb, n'accordait aucun répit aux habitants de Margaret River. L'aridité des lieux handicapait pas mal le quotidien des villageois, forcés la plupart du temps à rester cloîtrer entre quatre murs pour profiter d'un maximum de fraîcheur. Mais les plus à plaindre restaient sans doute les individus ayant choisi cet endroit pour trouver fortune au prix d'un incroyable effort physique dans des zones plus que dangereuses et sujets à une compétition féroce. Directement exposés au soleil impitoyable, leurs nuques rougissaient à vu d'œil et leurs corps ruisselaient de sueur par tous les pores. Adhams Jenssen faisait partie de ces hommes et de ces femmes n'ayant pour aucune autre activité, le jour durant, que tailler la pierre dans l'espoir de voir briller, à un moment ou un autre, l'éclat doré qui prouverait que les efforts n'étaient pas vains. Ainsi, même en cette journée avoisinant les 30°c à l'ombre, le jeune homme s'était aventuré dans les mines abandonnées et y avait passé plusieurs heures sans exécuter la moindre pause. A la fin de la journée, naturellement, il était lessivé et tandis qu'il réussit à se traîner jusqu'au Summer Hill Motel où il résidait avec sa petite amie, il passa devant une petite boutique de musique qui attira irrémédiablement son attention. En une fraction de seconde, sa fatigue sembla s'être volatilisée et une vive excitation s'était emparée de ses sens. Au volant, il estima pourtant plus judicieux de reporter son regard sur la route mais son esprit flirtait encore avec la vitrine modeste mais enchanteresse qu'il venait de croiser. La musique avait un pouvoir vibrant sur n'importe qui, ce n'était plus à prouver mais sur Adhams, c'était encore plus fort. Il pouvait passer une journée sans télé, sans sortir et même sans livre mais pas une sans musique. Aussi éclectique niveau musicale qu'une fourmilière en soldats, il était persuadé de trouver son bonheur dans cette boutique, même si elle ne fournissait que des disques datés. Accélérant sa conduite, il arriva donc cinq minutes plus tard au motel et gravit les marches qui le séparaient de sa chambre. Il ouvrit la porte à la volée et se précipita vers sa salle de bain où il prit une douche glaciale avant de ressortir du bâtiment aussi rapidement qu'il y était entré. En effet, sa montre affichait dix-huit heures moins quinze et il craignait que l'enseigne ne ferme à dix-huit heures, comme indiqué sur l'écritoire qu'il avait cru voir en venant. En moins de cinq minutes, il se retrouva au volant de sa bagnole qu'il gara de manière assez négligée mais il s'en fichait : ce n'était pas les deux flics de la bourgade qui viendraient l'embêter pour si peu. Adhams, les bras éraflés et le bas du dos douloureux après avoir passé la journée courbé, avait pourtant le visage illuminé tandis qu'il se tenait debout devant la porte et qu'il poussa cette dernière. Il afficha même un sourire de satisfaction en entendant la petite clochette retentir pour annoncer son entrée et il glissa à l'intérieur de la boutique comme un gamin dans une chocolaterie. Ses yeux se posèrent rapidement sur les bacs exposés un peu partout dans la pièce mais rapidement, il vit l'élément qui faillit le faire défaillir. Exposé sur un des murs principaux, juste derrière la caisse enregistreuse, un ancien disque de Neil Young triomphait et abordait une signature inédite de l'artiste. Était-ce un vrai ? Il n'y avait qu'une façon de le savoir. Sans hésiter, Adhams s'approcha donc de l'unique vendeuse des lieux qui griffonnait quelque chose derrière sa caisse. Il ne se soucia guère de la déranger : après tout, elle était là pour servir les éventuels clients, non ? Il lui décrocha donc son plus beau sourire et après avoir passé une main dans l'espoir dérisoire de mettre un peu d'ordre dans sa tignasse encore humide, il lui demanda d'une voix qu'il voulait la plus détachée possible : « Bonjour. J'aurais besoin d'un renseignement : la signature sur le disque derrière vous est une vraie ? »
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Aloyssa Carter

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MessageSujet: Re: heart of gold ▬   heart of gold  ▬ EmptySam 27 Fév - 22:20



    Journée ordinaire. Je sentais la routine s’abattre sur ma vie. Je me levais le matin, je déjeunais face à mon fiancé, nous nous lavions les dents en même temps, je l’embrassai, il me murmurait qu’il m’aimait et je partais. Je redoutais la vie qui s’offrait à nous. Ainsi, était-ce ça devenir adulte ? Devions-nous oublier l’insouciance de notre enfance ? Maintenant que j’avais trouvé un travail à peu prés stable, je n’avais plus le droit de partir pour une journée aux alentours de Margaret River. Je ne pouvais plus réveiller Matthew et le prier de m’emmener à l’augusta pour passer une journée entre amoureux, rien qu’à deux. Je devais me lever à la même heure précise, m’habille convenablement et me traîner jusqu’au magasin. Oh! J’adorais ce que je faisais. Mais il est vrai que mon adolescence me manquait. Parfois, j’aurais aimé me retrouver au lycée encore un fois, juste pour profiter de cette jeunesse éphémère. Pourtant, Matthew et moi étions restés les mêmes. Nos amis n’avaient pas changé. Lorsque nous étions tous ensemble, nous rigolions comme nous avons toujours rigolé. Mais, aujourd’hui, nous avions des responsabilités plus ou moins importantes et nous devions nous interdire de rester trop tard ensemble afin d’avoir une bonne mine au travail. Ce matin, pour la première fois, je n’avais pas vraiment envie d’aller travailler. J’adorais ce que je faisais. Travailler dans la musique est ce que j’avais toujours rêvé de faire. Bien sûr, j’aurais pu aussi m’enfuir de Margaret River et essayer de percer autrement que dans une petite boutique mais pour l’instant, ce travail me convenait parfaitement. Peut-être que plus tard, je m’évaderais et j’essaierais de me faire engager dans un label ou peut-être si je deviens immensément riche - je ne sais par quel moyen - je monterais mon propre label. Mais pour l’instant, nous n’avions pas les moyens de partir. Et j’étais encore trop attachée aux merveilles de mon village pour l’abandonner. Mais même si mon instinct m’incitait à rester bien au chaud chez moi, et à forcer mon petit ami à passer une journée avec moi, je me levais, enfilais un pull marinière et un jean bootcut clair, mes ballerines et je partais vers la boutique de Billy. La journée se déroula sans embûches. Le magasin n’était certainement pas celui qui faisait le plus de recettes mais il se portait bien. Et il faut dire que l’arrivée des chercheurs d’or en ville augmentait notre recette. Même si je n’appréciais pas forcément leur présence, je ne pouvais nier qu’ils contribuaient à l’augmentation de mon salaire. Alors, je me montrais aimable sans pour autant leur sauter au cou et jouer l’hypocrite comme certains le faisaient. Vers dix-sept heures cinquante alors que je m’apprêtais à partir - plus personne ne venait après dix-sept heures trente - un inconnu fit tinter la clochette qui retentissait dés que quelqu’un pénétrait dans la boutique. Je levai la tête et réprimai un soupir. Cela aurait été mentir si à cet instant, je niais penser que le jeune homme aurait pu venir le lendemain. Je mourrais d’envie de retrouver mon chez-moi ! Je lançai le « Bonsoir » habituel destiné aux clients, sans grande conviction toutefois. Je le suivais du regard tandis qu’il se glissait entre les rayons étroits. Il se stoppa néanmoins, en fixant l’un des murs où Billy avait affiché ses vinyles préférés. Rapidement, le jeune homme à la chevelure décoiffée se dirigea vers la caisse, derrière laquelle je me trouvais. « Bonjour. J'aurais besoin d'un renseignement : la signature sur le disque derrière vous est une vraie ? » Je fronçais les sourcils et levai les yeux vers le mur qu’il m’indiquait. Mes yeux se posèrent alors sur le vinyle de Neil Young. Heart of gold. Une petite merveille comme on en faisait que trop rarement. Mes yeux s’illuminèrent sûrement. Tous les samedis soirs, avant la fermeture, Billy m’offrait un verre de bourbon et mettait cette chanson. C’était notre rituel et notre secret. Je n’avais pas encore le droit de boire de l’alcool. Mais il m’en offrait tout de même, parce que pour lui « une telle chanson s’écoute forcément avec un bon verre de bourbon, ma petite. » Nous ne parlions pas beaucoup. Nous écoutions la chanson deux fois, le temps d’avaler le verre d’alcool - qui souvent me brûlait à la gorge. Puis, Billy me souhaitait un bon dimanche et me priait d’embrasser pour moi ma chère mère et mon père. Je partais et il fermait la boutique avant d’aller se coucher dans sa petite chambre, située en haut du magasin. Je reportais mon attention sur l’inconnu avant d‘hausser les épaules.

      « Oui, c’est une vraie. C’est bizarre, n’est-ce pas ? Comment, dans un petit village comme le notre, nous réussissons à avoir des signatures d’un si grand artiste ? »

    Mon ton était froid, je l’admets. Mais j’étais fatiguée, et j’avais encore beaucoup de mal à admettre la présence de ces étrangers ici. Et je mettais l’inconnu dans le même sac. Il était certain que lui, comme les autres, était là pour l’or. Je n’avais pas l’intention de me laisser faire avec lui. J’étais persuadée qu’il ne pourrait pas croire une seconde que le fameux Neil Young avait pu mettre les pieds à Margaret River, un jour.
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Adhams Jenssen
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MessageSujet: Re: heart of gold ▬   heart of gold  ▬ EmptySam 27 Mar - 19:04

Adhams n'avait pas quitté des yeux le visage de la jeune vendeuse lorsqu'elle leva le regard vers le disque qu'il désignait ni lorsqu'elle haussa négligemment des épaules juste avant de lui répondre. Il semblait d'avantage accorder de crédit à ses réactions plutôt qu'à la réponse qu'elle lui fournirait à travers des mots. En effet, il était facile de mentir mais beaucoup moins d'être crédible en le faisant. Or, en observant comme il l'avait fait la demoiselle, il remarqua qu'elle ne semblait pas agitée des tics trahissant habituellement les hypocrites. Elle disait vrai, du moins, elle était convaincue par la véracité de ses propos, Adhams en était quasiment certain. D'ailleurs, l'agressivité dans sa réponse prouvait qu'elle ne souhaitait pas se pavaner de cette possession : alors que d'autres auraient eu le réflexe de s'en vanter, elle semblait bien au contraire assez agacée qu'il lui ai fait cette remarque. Détail intriguant d'ailleurs puisque cela allait de soi qu'afficher le disque dédicacé en évidence de la sorte attirerait les interrogations des clients. Décidément, les habitants de cette ville ne savaient vraiment pas ce qu'ils voulaient …
Ne s'offensant pourtant nullement, il garda son calme olympique et continua à l'observer, indiquant ainsi qu'elle n'avait pas réussi à le déstabiliser ni même à lui faire ressentir la moindre gêne. Il n'avait fait aucune remarque sur la « petitesse » de sa ville, il n'avait donc rien à se reprocher. Ce n'était pas de sa faute s'il était tombé sur l'un de ces habitants complètement paranos. D'un ton toujours aussi poli et ne cessant de se comporter avec élégance et aisance, il lui répondit alors. « Mais Margaret River n'a rien à envier aux grandes villes. Je comprend tout à fait que le brillant Neil Young ai craqué. » Il lui adressa un sourire avant de poser ses coudes sur le comptoir et se pencha légèrement en avant, comme s'il essayait de se rapprocher d'elle. Baissant alors d'un ton (bien que ce fut inutile puisqu'il était le dernier client de la journée) il ajouta en la fixant avec insistance. Hors de question pour lui de louper cette occasion, il sortait donc la grosse artillerie … de séduction. « J'ignore si vous êtes la propriétaire de cette boutique ou non … Une jeune femme aussi déterminée et charmante que vous ne mérite pas moins en tout cas, mais serait-il possible pour moi de voir ce cadre de plus près ? Je suis un fin admirateur des choses fascinantes et rares. » Son regard appuya ses propos en se noyant dans les yeux noisettes de la jeune femme. Nulle doute que là, il visait très exactement la vendeuse par sa dernière phrase. Il ignorait si son manège allait fonctionner : peut-être que oui, peut-être que non et il savait que cela ne dépendait que de la jeune femme. Allait-elle être réceptive à son charme ? Ou à défaut, allait-elle réaliser que sa requête n'avait absolument rien de déplacé, que « voir de plus près » n'était pas synonyme d'un danger quelconque ? Après tout, il n'avait pas l'allure d'un voleur et de toute façon, s'il en avait été un, jamais il n'aurait pris toute cette peine en discussion et politesse. Elle était seule dans ce magasin, il aurait clairement pu l'agresser directement, décrocher lui-même le disque et sortir en trombe. Il espérait donc sincèrement qu'elle comprendrait qu'il ne lui voulait aucun mal, ni à elle ni à sa boutique. Tout ce qu'il voulait, c'était calmer la fébrilité qu'il ressentait depuis que ses yeux s'étaient posés sur ce disque et essayer à tout prix de l'obtenir … Par des moyens légaux. Il était prêt à user de toutes ses ressources, de tous ses charmes pour parvenir à ses fins … C'était sans doute disproportionné mais cette signature – si elle était vraiment authentique (ce qu'il désirait vérifier en l'ayant entre les mains) – l'hypnotisait et il l'imaginait déjà trônant au centre de son futur salon lorsqu'il rentrerait aux États-Unis, voire même en Écosse, au-dessus de son piano à queue et à côté d'un tableau d'art moderne.
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