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 animal i have become — alwena.

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Sullivan Williams

Sullivan Williams
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animal i have become — alwena. Vide
MessageSujet: animal i have become — alwena.   animal i have become — alwena. EmptyDim 14 Fév - 2:20

    Aloyssa m'avait parlé d'Augusta à plusieurs reprises, et j'avais, ce matin, eu envie d'aller visiter cet endroit qui semblait si merveilleux lorsqu'elle m'en parlait. Avant de m'indiquer la route, elle me fit promettre d'éviter d'en parler à trop de monde. Ce lieu n'était connu que des Margarettois – et pas de tous, apparemment -, et elle ne tenait pas à ce qu'il devienne le nouveau lieu à la mode pour les touristes. Cet endroit était paisible, et elle tenait à ce qu'il le reste. Après lui avoir promis d'en parler le moins possible, j'écoutais avec attention ces instructions, et décidait de m'y rendre au plus vite. Il me fallut dix minutes pour y aller par la route, et je dus avouer que le spectacle me laissa bouche bée en arrivant sur la plage de Augusta. Celle-ci était déserte – ou presque, je pouvais apercevoir une fine silhouette au bord de l'eau, les cheveux au vent. Je coupais le moteur, et fermais la voiture à clé avant de descendre sur la plage. Un frisson me parcourut l'échine au même moment qu'un sentiment de solitude profond s'empara de moi. Je tentais de ne pas y prêter attention. C'était devenu une habitude ces derniers mois. Dès que quelque chose me faisait sourire, m'époustoufler, ou me faisait ressentir quelque chose qui pourrait s'apparenter à de la joie, mon coeur se serrait, et l'absence de Mélanie se faisait plus pesante. Je remerciais intérieurement le ciel que la plage immaculée de la présence humaine soit vaste, car cela me permettrait probablement d'éviter tout contact avec la jeune femme, et d'avoir donc à me montrer courtois. Ne vous méprenez pas, je suis quelqu'un d'un naturel social. Je me fais très vite des amis, et je suis quelqu'un que l'on pouvait considérer de populaire au lycée. Mais lorsque la mort de Mélanie était aussi présente dans mon esprit qu'elle l'était en ce moment, j'étais – pire qu'asocial – sur la défensive. La moindre remarque pouvait me faire entrer dans une colère noire, et si je savais me contrôler, si j'avais décidé de ne faire aucun effort, je me montrais facilement d'une agressivité rare. Cela avait toujours eu le don de surprendre les gens qui me connaissaient la première fois qu'ils me voyaient comme ça, et puis, ils finissaient par s'y faire. Cela donnait parfois une mauvaise image de moi aux gens, mais cela m'importait peu. Les gens se feront, de toute manière, l'idée qu'ils veulent se faire de vous.

    Arrivé sur la plage, les souvenirs de Mélanie se faisaient plus nombreux, et mon esprit s'échauffait. N'avais-je donc pas le droit à un peu de répit ? Seul l'alcool semblait m'apaiser ces temps-ci. L'alcool, et le sexe, à vrai dire. Sans même réfléchir à ce que je faisais, je m'approchais de plus en plus de la silhouette qui était désormais sans aucun doute féminine. Si de loin, il était possible de la confondre avec un garçon – certains semblent se plaire à porter les cheveux longs – de près, la douceur et l'élégance de ses formes ne laissaient aucun doute sur son sexe. Arrivée à quelques mètres d'elle, je revins à mes esprits, et décidais de longer le bord de mer sans lui adresser la parole. C'était mieux ainsi. Si je réussissais à me dire que mon attitude n'avait rien de honteuse, car je ne couchais avec des étrangères qu'en soirée, cette fois-ci c'était différent. Et je ne tenais pas particulièrement à devenir ce genre de garçon. Je n'étais pas ce genre de garçon, de toute façon. Je passais donc mon chemin, soulagé de voir qu'une part de celui que j'étais avec Mélanie était toujours là. Comme si elle protégeait cette partie de moi. Un sourire triste s'afficha sur mon visage, alors que l'eau venait caresser mes pieds nus – j'avais préalablement enlever mes chaussures qui se trouvaient, désormais, dans mon coffre. Je sentis le regard de la jeune femme dans mon dos, et tentais de ne pas y prêter attention, mais cela m'agaça au plus haut point. Quelque chose me disait que son regard n'avait rien de sympathique, loin de là. Tout ceci commençait sérieusement à me fatiguer. Survivre sans Mélanie, vivre loin de la ville, ces Margarettois qui nous considéraient comme des démons, et nous jugeaient sans nous donner la moindre chance de faire nos preuves, le soleil brûlant nos peaux, le sel pénétrant nos petites blessures, la vie... Je fermais les yeux, un instant, me figeant. Je tentais de ne pas prêter attention au pas de la jeune femme, effleurant le sable à mesure qu'elle s'approchait de moi – ou du bord de mer ? -, mais craquais et finis par me retourner. Mon regard noir se planta dans son regard sur la défensive. Tout laissait présager une rencontre explosive. Mes yeux ne quittaient pas les siens, emplis d'une détermination étrange, et surprenante : je ne serai pas le premier à prendre la parole. Un sourire mesquin se dessina sur mon visage. Si j'avais tantôt envisagé de mettre la jeune femme dans mon lit, je me voyais à présent plutôt me disputer avec elle. Sans savoir pourquoi, je ressentais le besoin de déverser la colère que j'avais contenu ces dernières mois, et la jeune femme se trouvait simplement au mauvais moment, et au mauvais endroit. Et originaire de la mauvaise ville aussi, je suppose. Nous sommes d'ailleurs restés un moment sans s'adresser la parole, nous toisant tout deux , comme testant l'autre. A vrai dire, je cherchais à me calmer, et trouver l'envie de passer mon chemin, mais je devais avouer chercher le conflit, et je fus donc le premier à créer. L'ayant croisé en passant devant le garage, j'étais certaine qu'elle connaissait Margaret Rivers, même si je ne pouvais être certain qu'elle y vive. « Besoin de t'échapper de ce coin paumé ? Tu n'imagines pas comment je te comprends. C'est si... mortel. »
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Alwena Woods
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animal i have become — alwena. Vide
MessageSujet: Re: animal i have become — alwena.   animal i have become — alwena. EmptyJeu 4 Mar - 4:20

L’intérêt de vivre dans une petite ville telle que Margaret River, était incontestablement l’opportunité de pouvoir s’évader là où l’on désirait. Il n’y avait peut-être pas de discothèque, de pub vraiment branché ou bien une boutique de marque, mais au moins, ils avaient de majestueux paysages. Pourtant, elle rêvait de pouvoir voir autre chose que le désert, le sable, les grottes… Elle rêvait de rejoindre son frère dans la grande ville, de découvrir de nouvelles choses, rencontrer de nouvelles personnes. Elle ne détestait pas pour autant sa ville natale, elle aimait vivre ici en temps normal mais l’idée même qu’elle allait y passer toute sa vie… non, ce n’était pas possible à ses yeux. Elle avait juste grand besoin d’autre chose.

Dans des moments comme celui-ci, lorsqu’elle était sujette à un peu trop de pensées qui lui taraudaient l’esprit, elle s’en allait. Pas très loin, du moins, son père savait toujours où la trouver lorsqu’elle ne se trouvait pas en ville. Augusta était le lieu de prédilection d’Alwena quand elle avait envie d’être seule. Cela ne lui arrivait pas très souvent, elle n’était pas une grande solitaire habituellement mais se couper du monde de temps à autre ne pouvait pas faire de mal. Tôt le matin, elle avait donc prit la voiture pour quelques heures de route. Son père lui avait prié d’être prudente au volant, connaissant la maladresse de sa fille. Elle avait bien évidemment prit avec elle son cher Pépito, le bébé kangourou qui ne la quittait presque jamais. Elle arriva un peu plus d’une heure après à destination, sur la plage d’Augusta. Cette magnifique plage qu’elle admirait tant et dont elle ne se lassait pas. Elle prit contre elle son animal de compagnie avant de sortir du véhicule, le refermer et sen aller au loin. Elle avait prévu quelques provisions, ne sachant combien de temps elle allait rester dans cet endroit si peu fréquenter. C’était l’endroit idéal pour s’isoler, surtout ces temps-ci. Les gens qui commençaient à en avoir marre de voir des parasites arriver chaque jour pour espérer avoir un peu de chance, se rendaient dans les alentours de la ville. Pour la jeune femme, ce n’était pas tant pour ne pas croiser des inconnus qu’elle était arrivée jusqu’ici, mais pour faire le point sur certaines choses.

Elle avait reçu un mail de son frère hier. Un roman qu’il lui avait écrit pour tout lui raconter. La connexion n’étant pas des meilleurs dans le coin, elle avait eu du mal à recevoir les précédents, c’est pour cela qu’il mettait tout en bloc pour être certain qu’elle lise tout. Quoiqu’il en soit, elle s’était figée devant son écran pour absorber chacun de ses mots. Elle avait imaginé sa voix dans sa tête en même temps qu’elle lisait. Elle s’était surprise à sentir une larme sur sa joue qu’elle avait immédiatement essayée avec une de ses manches. Elle n’appréciait déjà pas beaucoup pleurer, alors dans un lien public – qui était la bibliothèque – non merci. Elle avait fini par avoir un sourire au coin des lèvres, avec toujours autant d’admiration pour l’homme qu’il était devenu. Elle s’était ensuite empressée de lui répondre, lui racontant à son tour sa vie à Margaret River et comment son père s’en sortait. Néanmoins, elle restait assez vague sur les nouveaux arrivants en ville, elle ne cherchait pas à inquiéter son frère. Même si l’envie de le revoir était bien présente en elle, elle ne voulait pas que cela soit dans ces conditions. Elle sous-entendait par moment qu’il devrait faire un petit saut là où il était né mais il semblait si occupé à Adélaïde… Elle le comprenait, malgré son besoin égoïste de l’avoir auprès d’elle. Il avait tous les droits de vivre sa propre vie, même si cela signifiait qu’il devait partir loin. Depuis le temps, elle aurait dû s’y faire mais ce n’était visiblement pas le cas.

Assise en tailleur sur le sable, elle fixait l’horizon avec intensité, laissant vagabonder à loisir ses diverses pensées et son imagination. Elle caressait de temps en temps son petit animal qui – parfois – s’agitait dans sa poche en tissu. Elle lui parlait par moment, comme s’il était capable de l’écouter et de la comprendre, en réalité, elle ne faisait que penser à haute voix. Le léger vent qui soulevait ses cheveux l’apaisait et profita de cet instant en fermant les yeux, prenant une profonde inspiration. C’était si calme, seul le bruit des vagues régnait mais c’était comme une mélodie apaisante. Tellement loin du brouhaha de la grande ville, c’était certain. Elle comptait donc apprécier ce petit moment avec elle-même encore plusieurs heures mais elle sentit comme une présence près d’elle. Agacée, elle fronça les sourcils sans se retourner pour autant, tentant de décrypter cette étrange sensation désagréable. Elle porta un regard à Pépito puis son visage pivota doucement sur le côté, apercevant alors un homme plutôt grand continuer à marcher. Sa mâchoire se serra aussitôt, elle qui était tranquille quelques secondes plus tôt ne l’était plus à présent. Elle se mit rapidement sur ses pieds, ayant reconnu facilement le jeune homme. L’un de ses bras était occupé à porter son kangourou alors qu’elle était déjà en marche pour retrouver celui qu’elle ne portait pas spécialement dans son cœur. Lorsqu’elle ne se trouvait qu’à quelques pas de lui, il finit par s’arrêter mais ne se tourna pas vers elle. Elle restait méfiante face à lui, affichant une expression qui n’avait rien d’amicale. Enfin, il fit volte-face et son regard croisa enfin le sien. « Besoin de t'échapper de ce coin paumé ? Tu n'imagines pas comment je te comprends. C'est si... mortel. » Sa mâchoire se serra de nouveau, son sang commençant à bouillir dans ses veines. « Dans ce cas, qu’est-ce que tu attends pour retourner d’où tu viens ? » siffla-t-elle sur un ton mauvais. « Comment connais-tu cet endroit ? Squatter nos terres ne vous suffit plus, vous avez besoin de vous immiscer dans les environs maintenant ? » enchaina-t-elle sur le même ton, bien qu’il soit un peu plus léger.
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