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 The View From The Afternoon | Aloyssa

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The View From The Afternoon | Aloyssa Vide
MessageSujet: The View From The Afternoon | Aloyssa   The View From The Afternoon | Aloyssa EmptySam 13 Fév - 19:51

Cela faisait maintenant 8 mois que Devon habitait Margaret River et ne s'en lassait pas. Cet endroit était tout simplement magnifique, il représentait à lui seul ce qu'il avait toujours voulu protéger. Margaret River était un peu son paradis, un petit endroit calme, préservé de tout où il faisait bon vivre. Encore maintenant il se demandait ce qui aurait bien pu se passer si il avait pris une autre route quand il avait tout quitté. Aurait-il trouvé un endroit encore mieux qu'ici ou serait-il finalement retourné d'où il venait et à chaque Devon se disait simplement qu'il se posait trop de questions.
Déjà renfermé dans les habitudes, mais sans s'en plaindre, Devon s'était rendu avec son chien, Golden, au bord de la rivière. Golden était un petit labrador qu'il avait recueillit sur la route en "s'enfuyant" d'Adelaïde. Devon en fervent amoureux des animaux n'avait pas pu s'empêcher d'adopter le pauvre petit chiot abandonné sur le bord de la route, mais aujourd'hui élever ce chien n'était pas une mince affaire, mais Devon ne le regrettait absolument pas.
Il l'avait donc emmené au bord de la rivière, comme il avait l'habitude de le faire, et là détachait sa laisse qu'il puisse courir au grand air, pendant que lui fumait, sale manie dont il n'arrivait pas à se débarrasser, au bord de l'eau. Mais Golden était loin d'être un petit chien calme, il était plutôt ce genre de chien très turbulent qui aimait bien aller un peu fouiner partout.
Après quelques minutes à rêvasser au bord de l'eau, Devon sortit de ses pensées, et vit que son cher chien avait disparu. En réalité, il avait juste filé un peu plus loin après avoir vu une personne, et commençait à lui faire la fête. Devon se rapprocha tout en tentant de rappeler son chien à l'ordre, mais c'était une peine perdu, il ne l'écoutait pas.
Il s'approcha alors de la personne que ce cher Golden venait d'embêter et s'agenouilla directement à côté de son chien, sans vraiment regarder la pauvre victime.
    - Désolé, il ne m'écoute pas vraiment encore !

Il attacha Golden à sa laisse, le chien s'allongea alors mollement au sol. Devon releva les yeux vers son interlocuteur et se releva en se demandant pourquoi il ne l'avait pas reconnu plus tôt.
    - Aloyssa ! Comment vas tu ?

Certes, il ne connaissait pas beaucoup la jeune femme, il l'avait déjà croisé quelques fois au lieux où elle travaillait, mais Devon a toujours été ce genre de personne chaleureuse, qui tutoie un peu tout le monde, ou plutôt les plus jeunes que lui. Cela peut paraître grossier pour certains, ou marqué une sorte de familiarité trop rapide, mais Devon à toujours été comme ça et ça ne l'avait jamais gêné à vrai dire.
Il prononça cette phrase avec un large sourire, il fallait dire qu'Aloyssa était une personne plutôt agréable et cette petite rencontre faisait grandement plaisir à Devon, surtout que le charme de la jeune fille ne le laissait pas totalement indifférent.
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Aloyssa Carter

Aloyssa Carter
posts : 124
occupations : vendeuse dans un disquaire .

♣ GOING FURTHER
clan : loner folks
âge : vingt ans.
love me or hate me :

The View From The Afternoon | Aloyssa Vide
MessageSujet: Re: The View From The Afternoon | Aloyssa   The View From The Afternoon | Aloyssa EmptyLun 15 Fév - 20:58



    Je me rendais souvent à la rivière. Mes plus beaux souvenirs étaient gravés ici. Des batailles d’eau interminables. Des séances de bronzage, entre copine, les pieds dans l’eau, le corps sur les galets brûlants. Mon premier baiser. Les promenades en amoureux. J’étais rarement seule ici. Pourtant, j’aimais m’y retrouver en solitaire. Entre moi et moi. Je n’étais pas une adepte de ces méthodes de yoga ou de relaxation, pourtant j’aimais me reposer et « méditer » ici. Disons plutôt réfléchir. Sur ma vie, mon avenir. Je ne m’étais jamais posé de questions fondamentales. Enfin, je n’avais jamais eu à le faire. Ma vie était plutôt simple, sans embûches. Jamais de dilemme. J’avais rencontré le grand amour tôt. Mon premier amour serait mon dernier amour, aucune hésitation. Mes amis étaient les mêmes depuis mes six ans. Je n’avais jamais quitté Margaret River - et même si je rêvais chaque jour de m’envoler pour la ville - je n’avais pas l’intention de déménager. Alors, aujourd’hui, un jour comme un autre, pendant que mon amoureux travaillait, je profitais de la fermeture hebdomadaire du magasin pour une promenade au soleil.
    J’aimais la solitude. Bien sûr, j’adorais être en compagnie des gens que j’appréciais, mais parfois, se retrouver seule me faisait du bien. C’était comme si je réapprenais à me connaître à chaque fois. Et puis, ainsi, je pouvais apprécier la beauté de la nature. La rivière était probablement mon endroit préféré à Margaret River. Non seulement pour les souvenirs, mais également pour la beauté du lieu. Avez-vous déjà vu un paysage aussi magnifique, aussi naturel ? J’aimais longer la rivière et retrouver, dans les coins les plus cachés, une cascade. Parfois, j’enlevais mes vêtements et je plongeai dans l’eau fraîche, histoire de goûter à la richesse de tout un village. Parce que, pour moi, notre richesse n’était pas l’or mais bien l’eau. Aujourd’hui, c’était encore un bel après-midi de février. La température devait avoisiner les vingt-cinq degrés. Pourtant, je ne ressentais pas le besoin de me plonger dans de l’eau fraîche pour le moment. Je voulais juste m’y tremper les pieds. Je me baissais pour délacer mes vieilles baskets lorsqu’un chien déboula sur moi et manqua de me faire tomber. J’abandonnai l’idée d’enlever mes chaussures tandis que le labrador sautillait autour de moi. Je me baissais à sa hauteur et commençai à jouer avec lui. Je n’avais jamais eu peur des chiens, d’ailleurs j’avais toujours eu envie d’en avoir un. Mais ma mère était allergique aux poils de chiens. Original, hein ? J’avais abandonné cette idée depuis longtemps. Mais ça ne m’empêchait pas d’apprécier les chiens des autres.

      « Bonjour toi ! Tu es beau, tu sais.. Ouh là - rigolai-je tandis qu’il commençait à me lécher le visage. Moi aussi, je t’aime déjà. Mais tu sais, il faut y aller doucement avec les jeunes filles. »


    Un homme s’approcha de nous. Je ne le remarquai que lorsqu’il s’agenouilla à mes côtés et, sans me regarder, s’excusa du comportement de son chien. Je relevai le visage - il me semblait reconnaître la voix du propriétaire du labrador. Un sourire éclaira mon visage. Bien sûr ! Devon Harper. Il n’était pas exactement de Margaret River, mais il y habitait maintenant depuis un bon moment. Il n’était pas là pour l’or. C’était d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles je l’appréciais. Nous n’étions pas amis à proprement parler. Je n’étais jamais sorti avec lui, je ne l’avais jamais invité chez moi. Je ne l’avais même pas encore présenté à Matthew. Non. Je l’appréciais simplement. Il passait de temps en temps à la boutique. Il achetait rarement. Il venait juste pour me tenir la conversation. C’était un garçon très charmant. À son tour, il posa son regard sur moi et me reconnut enfin. « Aloyssa ! Comment vas tu ? » Le tutoiement ne me dérangeait pas. Je n’étais guère habituée aux vouvoiements. Ici, tout le monde s’est toujours tutoyé. Même les plus jeunes tutoient les plus anciens. Nous étions une grande famille. Et petit à petit - pour moi, du moins - Devon entrait dans la famille.

      « Je vais bien, merci. Qu’est-ce que tu fais ici ? Je ne savais pas que tu aimais te promener par là.. Ni que tu avais un chien, d’ailleurs - dis-je en caressant le labrador. »


    Je relevai le visage vers Devon et lui adressai l’un de mes plus beaux sourires. J’étais réellement surprise de le voir ici. Je pensais que seuls les habitants de Margaret River connaissait les chemins les plus secrets de Margaret River. J’étais intriguée. Il avait réussi à s’intégrer tellement vite. Il faut dire qu’il avait eu de la chance. Il y a quelques mois, nous accueillions les nouveaux arrivants avec bonheur. Aujourd’hui, nous tentons plus de les chasser. Il était arrivé au bon moment. Et heureusement. J’aurais regretté de ne pas avoir eu la chance de rencontrer un homme tel que lui.

      « Je suis contente de te croiser ici. Ça fait un moment qu’on ne s’est pas vu. »


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